"Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne", a lancé le pape dans l'avion qui le ramenait jeudi du Mexique, en réponse à la question d'un journaliste sur les positions anti-immigrés du candidat à la primaire républicaine.
"Qu'un leader religieux mette en doute la foi d'une personne est honteux", a immédiatement rétorqué Donald Trump dans un communiqué.
Rivaux à la rescousse
Deux de ses adversaires pour la primaire ont réagi à cette passe d'armes: "Je ne remets en question la chrétienté de personne car je pense en toute honnêteté que c'est une relation que vous avez avec votre créateur", a déclaré Jeb Bush, ajoutant ne pas "comprendre ce que signifie" la sortie papale.
Pour Marco Rubio, le pape devrait reconnaître "la générosité" des Etats-Unis qui "acceptent chaque année un million" de personnes comme résidents permanents. Mais "nous avons aussi le droit (...) de choisir qui entre, quand ils entrent et comment ils entrent".
afp/pym
Eglise divisée
L'Eglise catholique américaine est elle-même divisée. Un bon nombre d'évêques, comme le cardinal Timothy Dolan de New York, sont réservés ou hostiles vis à vis de l'attitude moins intransigeante du pape François sur les questions de société.
Beaucoup d'évêques et d'ONG catholiques, en revanche, sont en première ligne pour la défense des droits des immigrés, qui constituent une bonne partie des catholiques aux Etats-Unis.