Après deux jours de négociations et le report de la séance plénière de clôture, un accord sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne a été conclu. Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé qu'un accord sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE avait obtenu le soutien unanime des 28 chefs d'Etat et de gouvernement européens.
"J'ai négocié un accord pour donner au Royaume-Uni un statut spécial dans l'UE. Je le recommanderai au gouvernement demain", a déclaré David Cameron sur Twitter.
"Un compromis équitable"
Jean-Claude Juncker, qui a accompagné Donald Tusk dans son rôle de facilitateur, s'est dit "heureux" et s'est félicité de "mois de travail laborieux" en collaboration avec le Conseil et le Parlement européens. "C'est équitable pour le Royaume-Uni, équitable pour les 27 pays membres", a-t-il tweeté.
"C'est un compromis équitable, qui ne nous a pas été facile sur chaque problème", a souligné la chancelière allemande Angela Merkel, estimant que les partenaires de David Cameron n'avaient "pas fait trop de concessions".
"Tout est fait pour que le Royaume-Uni puisse rester dans l'UE sans gêner la marche vers l'avenir de l'Europe", a dit de son côté le président français François Hollande.
Plusieurs autres dirigeants européens ont salué le travail de David Cameron qui s'est battu pour la Grande-Bretagne.
"Ne pas perdre de vue le rêve européen originel"
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi s'est contenté d'un commentaire désenchanté, jugeant nécessaire de parler de l'avenir de l'Europe et pas seulement de la place qu'y prennent les Britanniques "parce qu'il y a un risque qu'on perde de vue le rêve européen originel".
>> Lire : Si les frontières ferment, la Grèce bloquera l'accord sur le Brexit
agences/ctr/mcat
Les principales demandes britanniques
David Cameron insistait notamment pour donner plus de compétences aux Parlements nationaux et même de pouvoir mettre un veto à certaines législations européennes.
Le Premier ministre britannique voulait aussi protéger la place financière londonienne en s’assurant que le renforcement de la zone euro ne se fasse pas aux dépens des pays hors de la monnaie unique.
Concernant l’immigration, Londres réclamait la possibilité de priver les ressortissants issus d’autres pays de l'Union des aides sociales lors de leurs premières années au Royaume-Uni.
Britanniques partagés
Les Britanniques sont partagés sur la question. Selon un sondage TNS publié vendredi, les personnes favorables à une sortie de l'Union européenne ont deux points d'avance sur les partisans du maintien, à 36% contre 34%.
Le Premier ministre britannique David Cameron a fait savoir qu'il annoncerait à l'issue du conseil des ministres de samedi matin la date du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.