"Le Royaume-Uni sera plus fort, plus en sécurité et plus prospère dans une Union européenne réformée", a tweeté le Premier ministre britannique vendredi soir après avoir arraché un accord à ses 27 homologues européens, au terme d'une deuxième soirée de sommet.
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Cameron joue sa place dans l'histoire
"Je ferai campagne avec tout mon coeur et toute mon âme pour persuader le peuple britannique de rester dans l'Union européenne réformée", a martelé David Cameron, qui joue là sa place dans l'histoire.
Le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE se tiendra le 23 juin, a annoncé le Premier ministre à l'issue d'un conseil des ministres, le qualifiant de "l'une des plus grandes décisions" d'une génération.
Ce conseil des ministres - le premier à être organisé un samedi depuis la guerre des Malouines - a été l'occasion pour David Cameron de compter ses soutiens et ses opposants alors que plusieurs de ses ministres penchent pour le Brexit.
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Six ministres frondeurs
Le ministre de la Justice Michael Gove, pourtant un proche du Premier ministre, a ainsi d'ores et déjà annoncé sa volonté de faire campagne pour une sortie de l'UE, selon David Cameron qui s'est dit "déçu mais pas étonné".
"Félicitations Michael Gove", a tweeté le magna des médias Rupert Murdoch, notamment propriétaire du Sun et du Times, saluant un ministre qui fait passer "ses principes avant ses amitiés personnelles".
Dans la foulée de la réunion du cabinet, cinq autres ministres - membres du puissant courant eurosceptique au sein des Tories - ont annoncé leur volonté de faire campagne pour une sortie de l'UE, dont le ministre du Travail Iain Duncan Smith.
Un accord pathétique, selon Ukip
Du côté des eurosceptiques convaincus, comme le chef du parti europhobe et anti-immigration Ukip, Nigel Farage, la messe est déjà dite.
"C'est un accord vraiment pathétique", a jugé ce dernier. "Quittons l'UE, contrôlons nos frontières, dirigeons notre propre pays et arrêtons de donner 55 millions de livres tous les jours à Bruxelles."
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afp/dk
Des sondages très serrés
Les Britanniques restent très partagés sur la question du maintien ou non dans l'Union européenne. Selon un sondage TNS publié vendredi, les personnes favorables à une sortie de l'UE ont deux points d'avance sur les partisans du maintien, à 36% contre 34%.
Selon une autre enquête de la chaîne ITV rendu public en début de semaine, 49% des Britanniques voteraient pour le maintien de leur pays dans l'UE, contre 41% pour une sortie du Royaume-Uni du bloc européen.