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Paris menace d'évacuer par la force une partie des migrants de Calais

Un migrant passe devant des tentes de la "jungle" de Calais. [EPA/Keystone - Julien Warnand]
Un migrant passe devant des tentes de la "jungle" de Calais. - [EPA/Keystone - Julien Warnand]
Les autorités françaises menacent d'évacuer par la force des migrants campant dans une partie de la "jungle" de Calais, au nord du pays, si ses occupants ne la quittent pas d'ici mardi soir.

Cette annonce a été faite vendredi soir par les autorités locales qui ont invoqué "l'urgence" de procéder à l'évacuation du camp de la "zone sud", refusée par la plupart des associations actives sur ce site.

La préfecture a évoqué des "exactions" commises par des migrants qui "sont à l'origine d'une aggravation du niveau de tension" avec "la population" au cours des trois dernières semaines. Selon les autorités, ces exactions "sont instrumentalisées par des mouvements extrémistes".

Entre 800 et 2000 migrants concernés

D'après la préfecture, 800 à 1000 migrants vivent dans cette zone, tandis que les associations avancent le chiffre de 2000 personnes concernées, soit la moitié de la "jungle".

Les migrants ont le choix entre un centre d'accueil provisoire ouvert en janvier dans la partie nord du camp, et capable d'accueillir 1500 personnes dans des conteneurs aménagés, ou différents centres d'accueil et d'orientation créés ailleurs en France.

afp/tmun

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Plusieurs centaines de départ en janvier

Il y a un mois, 500 à 700 migrants avaient dû quitter une bande de 100 mètres de profondeur longeant l'axe routier stratégique menant au port. Cela s'était déroulé sans recours à la force publique.

Le 12 février dernier, la représentante de l'Etat français dans la région, Fabienne Buccio, avait affirmé que "plus personne ne doit vivre" dans la zone sud du camp et que "tout le monde doit quitter cette partie-là", avec un délai d'une semaine.