LE PARTI CONSERVATEUR DIVISÉ
- "Je ferai campagne avec tout mon coeur et toute mon âme pour persuader le peuple britannique de rester dans l'Union européenne réformée", a promis David Cameron. Avec ce référendum, le Premier ministre conservateur joue sa place dans l'histoire et son avenir politique.
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- La ministre de l'Intérieur Theresa May, un temps pressentie pour faire campagne pour le Brexit, s'est finalement rangée à l'avis de David Cameron. "L'UE est loin d'être parfaite et cet accord doit faire partie d'un processus permanent de changement et de réforme" mais "l'intérêt national est de rester membre de l'UE", a-t-elle déclaré.
- La frange europhile du parti, bien que minoritaire, entend bien se faire entendre. Ses principaux représentants sont Damian Green, président du groupe Conservative European Mainstream, et Anna Soubry, secrétaire d'État en charge des PME.
- Le puissant courant eurosceptique au sein des conservateurs risque de poser des problèmes au Premier ministre. Six ministres ont d'ailleurs rejoint la campagne pour une sortie de l'UE, dont les ministre de la Justice Michael Gove et du Travail Iain Duncan Smith.
- Toujours dans le camp conservateur, le très populaire maire de Londres Boris Johnson a lui aussi annoncé qu'il ferait campagne pour une sortie de l'UE.
L'OPPOSITION POLITIQUE CONTRE LE BREXIT
- Le Labour, bien que divisé, fera campagne pour le maintien dans l'UE, "quels que soient les bricolages de David Cameron", a annoncé Jeremy Corbyn. Selon le leader du principal parti d'opposition, l'UE "apporte investissements, emplois et protection aux travailleurs et aux consommateurs britanniques".
- Nicola Sturgeon, Premier ministre écossais et patronne du Parti nationaliste écossais (SNP), a réitéré samedi son soutien au maintien dans l'Union européenne. Un Brexit pourrait à ses yeux déclencher l'organisation d'un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Écosse.
LES EUROSCEPTIQUES CONVAINCUS
- Le leader du parti europhobe et anti-immigration Ukip Nigel Farage a toujours milité pour sortir le Royaume-Uni de l'UE. Pour lui, la messe est déjà dite: "23 juin: une occasion en or. Battons-nous pour reprendre le contrôle de notre pays"! a-t-il tweeté après l'annonce de la date du référendum.
- "Leave.EU" fut la première campagne pro-Brexit à être lancée. Soutenue par Nigel Farage, elle s'est ralliée au groupe Grassroots Out (GO), qui ambitionne d'être choisi par la commission électorale pour mener officiellement la campagne et ainsi toucher 7 millions de livres (10 millions de francs) de subventions.
- "Vote Leave" est une campagne pluripartite qui bénéficie de l'appui des "Conservatives for Britain", des eurosceptiques du Labour, de la seule écologiste à la Chambre des Lords et de l'unique député Ukip, Douglas Carswell.
- Ce mouvement revendique le soutien de personnalités comme l'auteur à succès Frederick Forsyth, le cofondateur du distributeur de téléphones Phones 4u John Caudwell, l'un des fondateurs de Reebok Joe Foster ou l'ancien directeur des librairies Foyle Christopher Foyle.
LES MILIEUX ÉCONOMIQUES POUR L'UE
- Même si certains patrons sont pour le Brexit, la plupart d'entre eux sont favorables au maintien du Royaume-Uni dans l'UE. Plusieurs chefs d'entreprises se sont déjà exprimés dans ce sens, dont Bob Dudley, le directeur général du géant pétrolier BP.
- La "patronne des patrons" britanniques Carolyn Fairbairn a salué l'accord trouvé à Bruxelles. "Ces réformes protègent la place et l'influence du Royaume-Uni à l'intérieur du marché unique et mettent un accent renouvelé sur la compétitivité de l'UE, ce qui va aider les entreprises britanniques à créer des emplois et de la croissance économique dans les années à venir", a-t-elle affirmé samedi.
afp/dk