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Evo Morales pourrait être privé d'un quatrième mandat en Bolivie

Bolivie: le peuple dit "non" à un quatrième mandat d'Evo Morales comme président
Bolivie: issue incertaine pour Evo Morales / 12h45 / 2 min. / le 22 février 2016
Les résultats partiels et plusieurs sondages donnent lundi le "non" vainqueur au référendum organisé la veille en Bolivie sur un possible quatrième mandat pour Evo Morales.

Si cette tendance se confirme, Evo Morales devrait alors quitter le pouvoir début 2020, à la fin de son troisième mandat. L'homme de 56 ans est au pouvoir depuis 2006.

"Nous allons attendre patiemment le coup de sifflet final du tribunal électoral, nous sommes optimistes", a affirmé le dirigeant socialiste lors d'une conférence de presse. Il a assuré que les résultats du scrutin de dimanche "seront respectés" par son camp.

Résultats partiels et sondages donnent le non vainqueur

Selon les résultats officiels portant sur 41,5% des suffrages, le non se serait imposé à 59%, face au oui à 41%. Deux sondages publiés dimanche soir vont dans le même sens.

La chaîne de télévision privée ATB a annoncé, sur la base d'un sondage Ipsos effectué à la sortie des bureaux de vote, que le non à la révision constitutionnelle l'avait emporté par 52,3% contre 47,7%. La chaîne Unitel, citant un sondage d'Equipos Mori, a elle aussi donné le non vainqueur, avec 51% contre 49%.

Quelque 6,5 millions de Boliviens aux urnes

Dans ce pays où le vote est obligatoire, 6,5 millions de Boliviens, plus 300'000 à l'étranger, étaient appelés dimanche à autoriser leur président à briguer en 2020 un quatrième mandat. Il pourrait ainsi rester au pouvoir jusqu'en 2025.

Interrogé avant le scrutin par le quotidien espagnol El Pais, Evo Morales, ancien berger de lamas devenu le premier président amérindien du pays, s'est montré serein face à une éventuelle défaite. "Je suis prêt. Avec un tel record (à la tête de la Bolivie, Ndlr.), je retourne heureux et content chez moi. J'adorerais être dirigeant sportif".

agences/vs/sbad/tmun

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Réactions politiques

Dès l'annonce des premiers sondages et résultats partiels, le camp présidentiel n'a eu de cesse de qualifier ces chiffres de prématurés. Il mise notamment sur le décompte, effectué en dernier, des votes en zones rurales, les plus favorables à Evo Morales.

Après l'annonce de la victoire du non par les médias, les opposants au président Morales ont organisé des fêtes populaires dans plusieurs villes, notamment à Santa Cruz, dans l'est, et à Trinidad, dans le nord-est.