Ce nouveau centre, annoncé lundi, concentrera ses actions sur deux lieux clés de la crise migratoire - Catane (Italie) et Le Pirée (Grèce). Il se veut une réponse claire à un industrie souterraine particulièrement bien organisée.
Selon Europol en effet, "le trafic d'êtres humains est l'activité criminelle à la plus forte croissance en Europe". L'année dernière, le million de migrants arrivé en Europe a permis à quelque 40'000 personnes d'accumuler entre 3 et 6 milliards d'euros (entre 3,2 et 6,5 milliards de francs).
Ce chiffre est amené à doubler, voire tripler, si la crise migratoire continue à son rythme actuel.
Scepticisme
L'initiative d'Europol provoque toutefois le scepticisme de certains: "Que veut dire 'attraper les passeurs'? On ne sait pas très bien ce que l'on chasse: les gens qui mettent à disposition les bateaux, les gens qui conduisent les bateaux, les rabatteurs?", souligne Nicolas Giannakopoulos, spécialiste du crime organisé, qui se montre circonspect quant à l'effet d'annonce.
La Suisse participe elle aussi à la surveillance du trafic humain. L'Office fédéral de la police (fedpol) a confirmé mardi à la RTS que trois collaborateurs sont mobilisés dans deux programmes distincts à Berne.
Nicolae Schiau/kkub