Près de 5000 Iraniens, dont environ 10% de femmes, se sont portés candidats à ce scrutin qui influencera l'élection présidentielle prévue l'an prochain. Ils briguent l'un des 290 sièges à pourvoir au Parlement.
Parallèlement, 159 personnes - uniquement des hommes - sont en lice pour récupérer l'un des 88 fauteuils de l'Assemblée des experts, un organe composé essentiellement de religieux chargé de nommer et de démettre au besoin le guide suprême.
Rohani contre Khamenei
Ce guide suprême exerce une influence considérable sur tous les domaines du pouvoir en Iran. Actuellement, cette fonction est occupée depuis 1989 par l'ayatollah Ali Khamenei, un conservateur opposé au président réformateur Hassan Rohani.
La perspective de l'ouverture du pays et la popularité du président inquiètent les alliés du guide suprême, qui a plusieurs fois accusé les ennemis de l'Iran d'utiliser les élections pour "infiltrer" les structures du pouvoir.
Un Parlement favorable à Hassan Rohani pourrait permettre aux réformes d'avancer dans l'année qui vient, et d'ouvrir le pays aux investissements étrangers. Le gouvernement aurait alors plus de chances de concrétiser les promesses de liberté faites par le président.
Pas de véritable progrès
Cependant, quasi aucun progrès n'a été fait dans le domaine des libertés politiques et culturelles, selon les défenseurs des droits humains. Ainsi, de nombreux électeurs, surtout les jeunes et les femmes, pourraient hésiter à soutenir les candidats modérés au Parlement.
La tâche des alliés du président Hassan Rohani, portés par l'espoir d'une amélioration du niveau de vie après la levée des sanctions internationales à la suite de l'accord conclu avec les pays occidentaux en juillet 2015, s'annonce donc ardue.
agences/dk
Johann Schneider-Ammann en visite en Iran
Coïncidence du calendrier, cette élection intervient au moment où débute une visite de trois jours de Johann Schneider-Ammann en Iran.
Accompagné d'une importante délégation économique et scientifique, le président de la Confédération doit rencontrer le président iranien, ainsi que de nombreux ministres.
L'objectif de la visite est d'intensifier les relations commerciales entre Berne et Téhéran depuis la levée récente des sanctions commerciales contre le régime iranien.