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Plusieurs violations sont dénoncées mais la trêve est maintenue en Syrie

Un garçon à vélo dans les rues dévastées de Homs, en Syrie. [AP Photo/Hassan Ammar]
Un garçon à vélo dans les rues dévastées de Homs, en Syrie. - [AP Photo/Hassan Ammar]
Les principaux protagonistes du conflit syrien se sont mutuellement accusés dimanche d'avoir violé le cessez-le-feu. Ils ont cependant reconnu que cette trêve était toujours respectée au deuxième jour.

Dans les grandes villes, les habitants ont goûté à un calme inhabituel dimanche matin après une nuit paisible. Dans les quartiers rebelles d'Alep, les élèves habitués à raser les murs pour éviter les bombardements marchaient au milieu de la chaussée, selon des correspondants de l'AFP.

Cependant, les différents acteurs en Syrie se sont accusés d'avoir violé la trêve entrée en vigueur samedi.

"Mieux qu'avant"

Le responsable du Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes en Syrie, a accusé les insurgés d'avoir enfreint à neuf reprises l'accord de cessation des hostilités initié par Washington et Moscou. Tout en ajoutant que "de manière générale, le cessez-le-feu en Syrie (était) en train d'être mis en place".

Aussitôt, le porte-parole du Haut comité des négociations (HCN), l'instance qui rassemble les principaux groupes de l'opposition, a rétorqué que "samedi, il y avait eu quinze violations par les forces du régime, dont deux par le (mouvement chiite libanais) Hezbollah à Zabadani". Mais "globalement, c'est bien mieux qu'avant et les gens se sentent bien", a-t-il souligné.

Par ailleurs, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que des avions avaient bombardé à l'aube six localités de la province d'Alep et une de celle de Hama. Selon l'OSDH, un seul des villages visés, Kafar Hamra, est contrôlé par les djihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

Le village de Kafr Hamrah, près d'Alep, contrôlé par l'opposition syrienne, a été bombardé dimanche à l'aube. [Anadolu Agency - Ahmed Muhammed Ali]
Le village de Kafr Hamrah, près d'Alep, contrôlé par l'opposition syrienne, a été bombardé dimanche à l'aube. [Anadolu Agency - Ahmed Muhammed Ali]

Djihadistes exclus

La trêve concerne seulement les zones de combat entre les forces du régime, appuyées par leur allié russe, et les rebelles syriens. Les groupes djihadistes du groupe Etat islamique et du Front Al-Nosra, qui contrôlent plus de 50% du territoire syrien, en sont exclus.

L'accord est le premier du genre à être mis en oeuvre depuis quatre ans et, s'il est respecté, il marquera la trêve la plus importante depuis le début du conflit syrien en 2011. Il doit permettre à la fois l'acheminement d'aide humanitaire aux populations civiles et l'ouverture de nouveaux pourparlers.

agences/vtom

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L'ONU prête à aider 154'000 Syriens

Les Nations unies et les organisations humanitaires internationales prévoient de livrer une aide vitale à 154'000 Syriens vivant dans des zones assiégées dans les cinq prochains jours, a annoncé le coordinateur pour les affaires humanitaires à Damas, Yacoub El Hillo.

Dans l'attente de l'approbation des parties en conflit, l'ONU se tient prête à fournir une assistance pour environ 1,7 million de personnes résidant dans des zones difficiles d'accès au cours du premier trimestre de cette année, ajoute le coordinateur.

L'ONU estime que 500'000 personnes se trouvent dans des régions assiégées et que 4,6 millions d'autres vivent dans des zones où l'aide est difficile à acheminer.