Pour la directrice générale de la section suisse d’Amnesty International, Manon Schick, le Conseil des droits de l'homme est un organisme qui permet d’avancer à petit pas, même s'il est loin de répondre aux attentes.
"Quand les Etats ne veulent pas prendre de mesures pour améliorer les droits humains, ils s'entendent entre eux et rien n'évolue", a-t-elle indiqué lundi dans le Journal du matin.
Mécanismes contraignants
Mais la présence au Conseil de pays pas forcément recommandables en matière de droits humains n’est pas une mauvaise chose: "L'idée n'est pas d'exclure les pays qui ne respectent pas les droits humains mais de trouver les mécanismes qui les obligent à répondre de la situation en vigueur chez eux".
Le plus dur reste toutefois à faire: trouver un mécanisme contraignant qui oblige les Etats à suivre les recommandations émises par les commissions d’enquête et par le Conseil en matière de droits humains. Maintes fois condamnées, la Syrie ou la Corée du Nord par exemple n'ont en rien changé de politique.
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Avantage pour Genève
Cet organe offre également des avantages pour Genève, véritable capitale mondiale des droits humains, précise encore Manon Schick.
Nicolas Vultier/lan