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La famine pourrait faire "des milliers de morts" en Syrie, selon l'ONU

Des camions d'aide humanitaires ont récemment pu se rendre dans la ville de Madaya, assiégée par les forces loyales au régime syrien depuis l'été 2015. [EPA/Keystone - Youssef Badawi]
Des camions d'aide humanitaires ont récemment pu se rendre dans la ville de Madaya, assiégée par les forces loyales au régime syrien depuis l'été 2015. - [EPA/Keystone - Youssef Badawi]
La privation forcée de nourriture pourrait faire des milliers de morts dans les zones assiégées de Syrie, a déclaré lundi le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

"Plus de 450'000 personnes sont actuellement prises au piège dans des villes et des villages de Syrie - et parfois depuis des années", a rappelé Zeid Ra'ad Al Hussein à l'ouverture de la 31e session du Conseil des droits de l'homme à Genève.

La famine comme arme de guerre

Le Haut-commissaire aux droits de l'homme a dénoncé l'utilisation de la famine comme tactique de guerre dans les régions assiégées de Syrie - une pratique "sans conteste interdite" -, ainsi que ses conséquences humaines.

"La nourriture, les médicaments et d'autres produits d'aide humanitaire d'urgence sont bloqués de façon répétée. Des milliers de personnes risquent de mourir de faim", a-t-il estimé.

Zeid Ra'ad Al Hussein a par ailleurs critiqué les attaques répétées contre les hôpitaux en Syrie. Il a également dénoncé la xénophobie à l'égard des migrants fuyant la guerre.

La trêve, "un pas dans la bonne direction"

S'exprimant lui aussi devant le Conseil, Didier Burkhalter a estimé que la trêve en vigueur depuis samedi en Syrie était "un pas encourageant dans la bonne direction". Selon le chef du Département fédéral des affaires étrangères, le monde n'a plus le droit "au renvoi à plus tard".

"La Syrie est en guerre depuis cinq ans, la moitié de la vie de ce Conseil des droits de l'homme", a affirmé le conseiller fédéral dans son discours d'introduction. "Dix ans: c'est l'âge de l'enfance" et pourtant, pour beaucoup d'enfants, "on est encore loin" d'un respect des droits de l'homme.

>> Lire aussi : Bilan mitigé pour le Conseil des droits de l'homme 10 ans après sa création

ats/dk

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Axe stratégique repris par Damas près d'Alep

L'armée syrienne a repris le contrôle de la route qui lui permettait d'accéder à Alep lors de combats contre le groupe Etat islamique (EI), a rapporté lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les affrontements se poursuivaient lundi matin dans le sud-est de la province d'Alep, a précisé l'ONG proche des rebelles syriens.

L'autoroute menant à Alep, située plus à l'ouest, est tombée aux mains des insurgés, ce qui a contraint l'armée du régime à se replier sur cet axe secondaire.

La trêve entrée en vigueur samedi ne concerne pas les opérations contre l'EI et le Front al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda.