Selon le HCR, "l'Europe est au bord d'une crise humanitaire qu'elle a largement provoquée elle-même". Avec les fermetures de frontières, le nombre de réfugiés et de migrants bloqués en Grèce a atteint les 24'000 lundi soir, dont 8500 migrants rien qu'à Idomeni, une petite localité située près de la frontière macédonienne.
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"La Grèce ne peut pas gérer seule"
"Ces conditions de surpeuplement conduisent à des pénuries de vivres, d'abris, d'eau et de sanitaires. Les tensions s'accumulent, alimentant les violences et faisant le jeu des passeurs", a souligné le porte-parole du HCR, lors d'un point de presse à Genève.
"La Grèce ne peut pas gérer cette situation seule", a insisté le porte-parole. "Il demeure absolument vital que les tentatives de répartition de réfugiés sur lesquelles l'Europe s'est accordée l'an passé aient la priorité et soient mises en oeuvre", a-t-il dit.
agences/kkub
Athènes demande de l'aide pour accueillir 100'000 réfugiés
La Grèce a soumis un plan "d'urgence" à l'Union européenne (UE) pour organiser l'accueil de 100'000 réfugiés sur son territoire, a annoncé mardi le gouvernement. Cela alors qu'un nombre croissant de migrants restent bloqués dans le pays.
"Nous ne sommes pas en mesure de faire face à l'ensemble des réfugiés qui arrivent". "Nous avons soumis un plan d'urgence à la Commission européenne pour l'accueil de 100'000 réfugiés", a affirmé Olga Gerovassili, porte-parole du gouvernement.
Dans le cadre de ce plan, la Grèce aurait besoin de 480 millions d'euros, a expliqué la porte-parole, rappelant qu'actuellement 23'000 réfugiés et migrants se trouvaient dans le pays.
La Grèce avait jusqu'ici prévu accueillir entre 50'000 et 70'000 migrants.