Le projet dévoilé mercredi par la Commission européenne est sans précédent, dicté par une crise hors norme: il s'agit de pouvoir fournir une aide humanitaire d'urgence, non plus seulement à des pays tiers pauvres, mais désormais à des membres de l'UE.
Le plan prévoit de verser 300 millions d'euros en 2016, et 200 millions par an les deux années suivantes. Selon le commissaire européen chargé de l'Aide humanitaire, ces fonds iront "dans une large mesure vers la Grèce parce que c'est là que nous avons la crise humanitaire la plus grave".
10'000 personnes bloquées à la frontière gréco-macédonienne
La Grèce est en effet confrontée à une situation tendue à sa frontière avec la Macédoine, où quelque 10'000 migrants sont bloqués par les restrictions imposées par les pays voisins. En tenant compte des autres régions du pays, la Grèce abrite actuellement 23'000 migrants.
Pour gérer l'accueil de 100'000 réfugiés, la Grèce a estimé avoir besoin de 480 millions d'euros.
Lors d'une visite à Madrid, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a à nouveau dénoncé mardi soir les restrictions imposées aux migrants aux frontières dans les Balkans, qui ne "sont pas conformes au droit international ou à la décence humaine".
apyt/afp
L'Office des migrations en Suède demande une rallonge
L'Office national des migrations en Suède a annoncé mercredi réclamer une rallonge de trois milliards d'euros pour la gestion du système d'accueil des migrants.
Ces ressources seront notamment destinées à raccourcir le temps d'examen des demandes et à améliorer les capacités de logement.
En 2015, la Suède a reçu 162'000 demandes d'asile.
La Turquie fait un pas
La Turquie a déjà annoncé être prête à signer avec quatorze pays un accord de réadmission sur son sol des migrants clandestins pour ralentir le flux des départs entre ses côtes et l'UE. Elle a cependant précisé n'avoir "pas de carte magique" pour une solution.