La trêve mise en place en Syrie il y a cinq jours "est particulièrement compliquée", a déclaré Staffan de Mistura, en rappelant que "68 groupes, 87 différentes positions et plusieurs pays" sont en jeu après une guerre de cinq ans. "Il faut continuer à être attentif", a-t-il averti.
Pour favoriser la reprise des discussions de paix inter-syriennes le 9 mars, l'émissaire a ainsi confié qu'il y aurait "une nouvelle forme de table" de négociation, avec "plein de tables". "L'approche que j'utiliserai ce sont les 'proximity talks'" (discussions de proximité), a-t-il précisé.
Pièces séparées
"Chaque membre du gouvernement ou de l'opposition va me rencontrer dans une pièce séparée", a-t-il détaillé. Ce plan doit permettre de favoriser l'émergence d'une "zone grise dans laquelle on peut trouver une formule commune".
Concernant la suite des opérations, l'émissaire s'est aussi montré optimiste: "Dans des pays comme le Liban ou dans les Balkans, des formules propres ont été trouvées à la cessation des hostilités".
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Offensive du régime dans la province de Lattaquié
Les forces syriennes ont lancé mercredi une offensive en direction de la colline de Kabani (province de Lattaquié), tenue par les insurgés, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Washington a fait part de son inquiétude.
"Les batailles se poursuivent dans les zones vitales auxquelles le régime tient et où il n'y a jamais eu de trêve. Il y a des bombardements et des combats", a déploré un chef rebelle du nord de la région.
"Le régime et les milices essayent de prendre (la colline) avec un appui aérien russe et des tirs d'artillerie très intenses", a déclaré Fadi Ahmad, un porte-parole de l'Armée syrienne libre.
Un attentat dans la province de Kouneitra
Un attentat à la voiture piégée a coûté la vie mercredi à au moins 18 rebelles du Front révolutionnaire syrien, membre de l'Armée syrienne libre, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque a eu lieu dans la province méridionale de Kouneitra.