Cet accord est censé marquer le début d'"un processus de réparation des dommages aux populations et de réparation de l'environnement.", s'est félicitée à Brasila la présidente Dilma Rousseff lors de la signature de l'accord, qui s'étale sur 15 ans.
Dilma Rousseff a aussi souligné que "le montant final pourra augmenter, car il ne s'agit que d'une estimation des coûts".
De ce montant, 1,1 milliard USD seront déposés par Samarco - propriétaire du barrage avec ses deux actionnaires à parts égales, les géants miniers brésilien Vale et anglo-australien BHP Billiton-, d'ici à 2018.
Récupération de 40.000 hectares
Une première enveloppe pour "assurer la réalisation d'investissements dans 38 programmes socio-économiques et sociaux-environnementaux", selon l'accord.
Il prévoit entre autres la récupération de 40.000 hectares de zones de protection permanente qui ont été dévastées dans le bassin du fleuve Rio Doce et de 5.000 sources ainsi que la réhabilitation d'animaux sauvages.
afp/fb
Gigantesque coulée de boue
Ce barrage de déchets de minerais de fer a cédé le près de la ville historique de Mariana, dans l'Etat de Minas Gerais, libérant une gigantesque coulée de boue qui a totalement submergé le village de Bento Rodrigues.
La coulée s'est ensuite répandue jusqu'à l'océan atlantique sur 650 kilomètres à travers le lit du fleuve Rio Doce.
Sur son passage, elle a tué des milliers d'animaux, dévasté des zones de forêt tropicale protégées, et laissé 280.000 personnes sans eau.
Le gouvernement brésilien a déjà réclamé en justice 5,2 milliards de dollars aux compagnies minières responsables.
La rupture du barrage a été considérée comme "la plus grande catastrophe environnementale de l'histoire du Brésil" par la ministre de l'Environnement, Izabella Teixera.
"Victimes d'homicides"
Les 17 morts et deux disparus lors de la rupture du barrage minier doivent être considérées comme "victimes d'homicides" dont la responsabilité revient aux entreprises propriétaires du barrage, a annoncé le 6 février le commissaire Rodrigo Bustamante, en charge de l'enquête.
"Aujourd'hui nous pouvons dire que les entreprises et leurs directeurs ont une responsabilité dans les délits commis et, au moment voulu, nous déterminerons la responsabilité pénale de chacun d'entre eux", a déclaré le commissaire.