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Au Soudan du Sud, les deux camps "traînent des pieds" pour faire la paix

Des déplacés à Juba, la capitale du Soudan du Sud. [AP Photo/Keystone - Jason Patinkin]
Des déplacés à Juba, la capitale du Soudan du Sud. - [AP Photo/Keystone - Jason Patinkin]
La situation au Soudan du Sud se détériore toujours après deux ans de guerre. Les camps rivaux "traînent des pieds pour appliquer" un accord de paix conclu il y a six mois, a déploré un responsable de l'ONU.

"La situation économique et humanitaire est catastrophique et continue de s'aggraver, c'est lamentable", a déclaré mercredi le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous à des journalistes.

Il a accusé le président Salva Kiir et son rival Riek Machar de "prolonger les souffrances de la population (...) Cela doit cesser et la priorité doit être de faire la paix et de reconstruire le paix", a-t-il affirmé.

Embargo sur les armes recommandé

Selon un haut responsable de l'ONU, il est temps d'envisager d'imposer un embargo sur les armes à destination du Soudan du Sud. La guerre civile y a fait "50'000 morts, peut-être plus" et "la famine menace".

Un groupe d'experts de l'ONU a recommandé récemment au Conseil de sécurité de sanctionner le président Salva Kiir, le chef des rebelles Riek Machar et deux responsables militaires, ainsi que d'imposer un embargo sur les armes.

ats/ebz

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Sanctions peut-être pas nécessaires

L'ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins, qui vient de prendre la présidence tournante du Conseil, a estimé lors d'une récente conférence de presse qu'il fallait encore laisser du temps aux deux dirigeants rivaux. "Notre message commence à être entendu", a-t-il estimé. "Peut-être n'y aura-t-il pas besoin d'un embargo sur les armes ou de sanctions ciblées".

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé jeudi dernier les belligérants au Soudan du Sud à faire preuve de "responsabilité" et à appliquer l'accord de paix signé en août 2015.