Les déclarations d'Emmanuel Macron, publiées jeudi dans le Financial Times, interviennent juste avant le 34e sommet franco-britannique d'Amiens, avec au menu le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE.
"Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais", indique Emmanuel Macron, précisant que le "Brexit" pourrait saborder un accord entre les deux pays qui permet à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière.
"Tapis rouge" pour les banquiers de la City
Emmanuel Macron ajoute qu'en cas de Brexit, le Royaume-Uni n'aurait plus un accès complet au marché unique et que Paris pourrait chercher à attirer les services financiers et les inciter à quitter Londres.
"Si je devais raisonner comme ceux qui déroulent des tapis rouges, je dirais que nous pourrions connaître quelques rapatriements en provenance de la City", affirme le ministre français.
Ces propos font écho à ceux tenus par David Cameron en 2012. Le Premier ministre britannique avait proposé de "dérouler un tapis rouge" aux entreprises fuyant les impôts en France.
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agences/dk
Vingt millions d'euros supplémentaires pour Calais
L'aide financière britannique à la France dans la crise des migrants à Calais "va être augmentée d'une vingtaine de millions d'euros", a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes.
Cette aide contribuera à accroître "la sécurisation de la zone d'accès au tunnel et de la zone du port de Calais", ainsi que "la lutte contre les réseaux de passeurs", a ajouté Harlem Désir peu avant le sommet d'Amiens.
La contribution britannique à la gestion de la crise est actuellement "de plus de 60 millions", selon Harlem Désir.