L'ancien président Lula, 70 ans, a été conduit au siège de la police fédérale de l'aéroport de Congonhas (Sao Paulo) pour l'interrogatoire, qui a pris fin à 15h40 (heure suisse) selon la presse.
La police a par ailleurs confirmé une opération de fouilles et perquisitions dans trois Etats, dont Sao Paulo où vit l'ancien président Lula.
"Près de 200 policiers exécutent 44 mandats judiciaires, dont 33 mandats de fouilles et perquisitions et 11 mandats d'amener dans les Etats de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Bahia", a indiqué la police fédérale dans un communiqué.
Femme et enfants visés
Selon la TV Globo, la femme de Lula et deux de ses fils sont également visés par l'opération policière ainsi que la Fondation "Institut Lula" à Sao Paulo.
Des images de télévision montrent des effectifs policiers devant des bâtiments à Sao Bernardo do Campo (Sao Paulo) où vit Lula, un quartier dont les rues étaient fermées.
Des dizaines de manifestants, partisans et adversaires de l'ancien dirigeant de gauche, s'étaient massés dans le hall. Certains criant "Lula, guerrier du peuple", d'autres conspuant "Lula voleur", en venaient parfois aux mains:
Vaste réseau de corruption
L'opération policière fait partie de la vaste opération "Lava Jato" (lavage au Karcher), lancée en 2014 pour enquêter sur le réseau de corruption monté au sein de la compagnie publique pétrolière Petrobras et qui aurait coûté au moins deux milliards de dollars à la compagnie.
Selon la police, des éléments de l'enquête montrent que des pratiques frauduleuses au sein Petrobras ont personnellement profité à Lula sous forme de paiements et de biens immobiliers de luxe.
Financement de campagnes
Selon la police, il existe des preuves que le système de corruption et de blanchiment d'argent a enrichi l'ex-président Lula. Ce système lui aurait aussi permis de financer des campagnes électorales et de couvrir des dépenses du Parti des travailleurs, dont il était le chef de file.
"En plus d'être le chef du parti, l'ex-président Lula était l'un des responsables qui décidaient en dernier ressort de la nomination des directeurs de Petrobras et l'un des principaux bénéficiaires de ces crimes", dit le communiqué de la police.
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afp/fme