"Les contrats seront bien appliqués mais le destinataire sera l'armée saoudienne", a déclaré samedi le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al Jubeir.
Les autorités saoudiennes, déçues par l'attitude de Beyrouth dans l'affrontement géopolitique qui les opposent à l'Iran, ont suspendu le mois dernier le financement, ainsi qu'une autre aide d'un milliard de dollars.
Nombreux équipements
Le royaume wahhabite avait promis cette aide financière à l'armée libanaise en 2013. Une première livraison d'armes et d'équipements militaires français est arrivée au Liban en avril 2015 pour renforcer l'armée libanaise face aux répercussions du conflit syrien et à la menace djihadiste du groupe Etat islamique (EI).
Au total, une vingtaine de sociétés françaises sont censées participer à ce contrat qui porte sur des équipements terrestres, maritimes et aériens, dont des véhicules blindés, des pièces d'artillerie lourde, des missiles antichar et des mortiers et armes d'assaut.
reuters/mre
Différend lié à l'exécution d'un dignitaire chiite
Le différend entre Beyrouth et Ryad est apparu en janvier, lorsque le Liban a refusé de voter un communiqué arabe condamnant les attaques de représentations diplomatiques saoudiennes en Iran après l'exécution d'un dignitaire chiite, condamné pour terrorisme, par le royaume wahhabite.
La mise à mort du cheikh Nimr al Nimr a mis à mal les relations entre ces deux puissances régionales, qui défendent des positions souvent divergentes dans les grands dossiers moyen-orientaux, en particulier celui de la guerre en Syrie.