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Les législatives slovaques débouchent sur un Parlement très fragmenté

Robert Fico avait axé sa campagne sur le refus d'accueillir des migrants, mais cette thématique a été effacée par des problèmes sociaux. [Filip Singer]
Le gouvernement slovaque confronté à une impasse politique / Le 12h30 / 2 min. / le 6 mars 2016
Le Premier ministre sortant Robert Fico a remporté samedi les élections législatives en Slovaquie, mais son parti a perdu la majorité absolue. Et l'extrême droite fait son entrée au Parlement.

Le parti social-démocrate Smer-SD du Premier ministre sortant Robert Fico est arrivé en tête avec 28,3% des voix, selon des résultats presque définitifs portant sur 99% des bulletins. Mais il devrait se retrouver avec 49 députés, alors qu'il avait la majorité absolue de 83 dans le Parlement sortant.

Le Smer-SD est suivi par les libéraux de SaS avec 21 sièges, et les conservateurs d'OLANO-NOVA qui en obtiennent 19.

En totalité, huit partis franchissent le seuil de 5% et se partagent les 150 sièges du Parlement, dont l'extrême droite nationaliste, absente jusqu'ici.

"Gros tremblement de terre"

"C'est un gros tremblement de terre", a commenté Igor Matovic, leader du parti conservateur OLANO-NOVA, selon l'agence slovaque TASR.

Robert Fico a annoncé se lancer directement dans des "négociations préliminaires" avec des partenaires potentiels pour éviter une élection anticipée, alors que son pays doit prendre la présidence tournante de l'Union européenne en juillet.

ats/mre/bri

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Campagne anti-migrants

Robert Fico a bâti sa campagne sur son refus d'accueillir des migrants en Slovaquie. Bratislava a fait un recours en justice contre le système de quotas de migrants. Une proposition taxée de "fiasco complet" par le Premier ministre.

"Nous ne laisserons jamais entrer un seul musulman en Slovaquie, ni ne créerons aucune communauté musulmane ici, car ils représentent un sérieux risque pour la sécurité", a-t-il lancé lors d'un meeting.

Avec ses partenaires des pays voisins, le Premier ministre sortant s'est engagé à aider la Bulgarie et la Macédoine à sceller leurs frontières au cas où la Grèce ne parviendrait pas à stopper les migrants venant de Turquie.