"Nous assumons déjà une énorme part avec 37'500 demandeurs d'asile pour cette seule année. Pourquoi l'Autriche devrait-elle accueillir les réfugiés venant de Grèce? Cela reviendrait à envoyer un message erroné", a commenté le ministre de la Défense Hans Peter Doskozil dimanche dans le journal Österreich, alors que l'Autriche (8,5 millions d'habitants) a enregistré 90'000 demandes d'asile en 2015.
De son côté, le chancelier autrichien, Werner Faymann, a appelé l'Allemagne à fixer le nombre de réfugiés qu'elle pourrait accepter. "Si on reprend les critères autrichiens, l'Allemagne pourrait fixer ce quota à environ 400'000. Tant que l'Allemagne n'annonce pas cela, ce qui va se produire est évident. Les réfugiés vont continuer à croire qu'ils peuvent passer", a-t-il indiqué.
Sommet UE-Turquie à Bruxelles
Ces annonces sont intervenues alors que, en Grèce, plus de 30'000 migrants sont bloqués depuis la fermeture de frontières dans les Balkans et en Europe centrale.
En outre, les 28 doivent discuter de la crise migratoire lundi à Bruxelles avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu. La rencontre portera sur la mise en oeuvre dès le 1er juin d'un accord de réadmission en Turquie des migrants irréguliers. La lutte contre les passeurs doit aussi être abordée.
Mais la tension qui règne entre les deux parties, notamment en raison de la répression contre certains médias turcs, risque de compliquer les négociations.
ats/bri
La Suisse pourrait accueillir 600 requérants de Grèce
La Suisse accueillera probablement 600 requérants d'asile en provenance de Grèce. Les personnes concernées sont principalement des Syriens. Elles ont été enregistrées par les autorités grecques et ont de bonnes perspectives de pouvoir bénéficier d'un permis de séjour en Suisse, rapporte la NZZ am Sonntag, citant le Secrétariat d'Etat pour les migrations (SEM).
Ces 600 personnes font partie des 1500 requérants d'asile que le Conseil fédéral a décidé d'accueillir pour soulager la Grèce et l'Italie.
Ces 1500 requérants font eux-mêmes partie du groupe de 3000 réfugiés que la Suisse s'était engagée à accueillir en mars sur trois ans, essentiellement des Syriens.