"Le calendrier de la fermeture de Fessenheim c'est celui que m'a répété à plusieurs reprises le président de la République, c'est 2016" a déclaré Emmanuelle Cosse dimanche.
"Le processus est assez simple pour arrêter un réacteur", a-t-elle encore soutenu. "Pour aboutir à la baisse de la part du nucléaire d'ici 2025, il faudra fermer d'autres centrales, d'autres réacteurs, évidemment, sur plusieurs années", a-t-elle encore estimé.
La ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, a demandé en octobre à EDF d'entamer la procédure de fermeture de Fessenheim d'ici à "la fin juin 2016", en vue d'une fermeture effective en 2018.
Inquiétudes suisses et allemandes
Située à proximité de la frontière avec l'Allemagne et la Suisse, sur une faille sismique et en contrebas du Rhin, cette centrale, en service depuis 1977, suscite l'inquiétude des écologistes français, allemands et suisses depuis des années.
Vendredi Berlin a réaffirmé son souhait de voir fermer Fessenheim "le plus vite possible", invoquant un "risque sécuritaire" posé par son grand âge.
"Du point de vue de la sûreté nucléaire, il n'y a pas de raison de fermer" cette centrale actuellement, a répliqué vendredi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française, jugeant son niveau de sécurité "globalement satisfaisant".
afp/mre