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L'Europe s'apprête à fermer la route occidentale des Balkans aux réfugiés

"La route [des Balkans] est désormais fermée", écrivent les dirigeants européens dans l'ébauche de communiqué. [Ognen Teofilovski]
"La route [des Balkans] est désormais fermée", écrivent les dirigeants européens dans l'ébauche de communiqué. - [Ognen Teofilovski]
La route des Balkans par laquelle transitent des milliers de réfugiés va être déclarée fermée, selon les termes d'un projet de déclaration que devraient présenter les dirigeants européens lors du sommet qui s'ouvre lundi.

"Le flux de migrants le long de la route de l'ouest des Balkans arrive à sa fin. Cette route est désormais fermée". Cette phrase est issue d'un projet de déclaration que devraient adopter les dirigeants européens lors du sommet extraordinaire prévu lundi et qu'a pu consulter l'agence AP.

Selon le journal Politico, qui a aussi pris connaissance du texte et qui cite une source diplomatique, le projet n'a pas été contesté par les ambassadeurs.

La déclaration insiste sur la nécessité de contrôler les routes alternatives que les migrants pourraient prendre si le trajet des Balkans devait devenir impossible à emprunter. Selon Politico, Rome en particulier craint que la future option soit de tenter une traversée de la mer vers l'Italie au départ de l'Albanie.

Faire pression sur la Turquie

Avec ce sommet, l'Union européenne compte maintenir la pression sur la Turquie pour qu'elle l'aide à endiguer la crise migratoire qui s'est traduite dimanche par un nouveau drame ayant coûté la vie à 25 naufragés en mer Egée. Plus globalement, Bruxelles veut faire cesser les arrivées de migrants en Grèce et interrompre leur parcours chaotique vers l'Allemagne à travers les Balkans.

Les Européens veulent aussi que la Turquie renforce la lutte contre les passeurs qui trafiquent au large de ses côtes, avec l'aide de navires de l'Otan en mer Egée.

Ce nouveau sommet extraordinaire survient dans un climat de frictions récurrentes entre l'UE et la Turquie, candidate de longue date à l'adhésion, les Européens s'inquiétant de la répression contre les médias critiques du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.

mre avec agences

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