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Il faut soutenir la Grèce face à la crise migratoire, demande Sommaruga

Simonetta Sommaruga discute migration avec ses collègues de l'Union européenne. [EPA/Olivier Hoslet]
Simonetta Sommaruga discute migration avec ses collègues de l'Union européenne. - [EPA/Olivier Hoslet]
"Une crise humanitaire menace la Grèce, nous ne pouvons pas la laisser seule dans cette situation", a déclaré Simonetta Sommaruga jeudi avant une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'UE.

Selon la cheffe du Département fédéral de justice et police, la fermeture de la route des Balkans pourrait occasionner une réaction de la Suisse, qui est prête à agir dans le contexte de la crise migratoire.

Le corps de gardes-frontières, les cantons et l'armée discutent et oeuvrent à des décisions préliminaires.

Accord en discussion

La réunion à Bruxelles des ministres de l'Intérieur et de la Justice pourrait se prolonger vendredi pour aborder plus longuement la question des propositions de la Turquie, avant même la discussion prévue lundi prochain.

Ebauché lundi lors d'un sommet à Bruxelles, le projet d'accord prévoit la réadmission en Turquie de tous les migrants arrivés clandestinement en Grèce. En échange, les Européens s'engageraient, pour chacun Syrien renvoyé, à transférer un réfugié syrien depuis la Turquie vers le territoire de l'UE.

Simonetta Sommaruga considère que cette proposition est intéressante. "Certains points méritent cependant d'être creusés", complète-t-elle. La question du besoin réel de certains migrants d'être protégés se pose, selon elle. "Mais il n'est pas clair non plus qu'ils ne nécessitent pas de protection", poursuit-elle.

ats/boi

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La Turquie précise ses propositions

La Turquie ne réadmettra pas les migrants déjà sur les îles grecques dans le cadre du projet d'accord discuté avec les dirigeants de l'Union européenne, a déclaré jeudi le ministre turc aux Affaires européennes Volkan Bozkir.

"La proposition faite par la Turquie ne concerne pas les migrants qui sont actuellement sur les îles grecques", a dit Volkan Bozkir dans un entretien à l'agence Anatolie.

Il a précisé que ces réadmissions se chiffreraient en "dizaines de milliers" de personnes, pas en "millions". "En cas d'un accord de réadmission avec l'UE, il est plus correct d'utiliser les chiffres de milliers ou dizaines de milliers et non millions", a souligné le ministre turc.

Les critiques de Merkel et Tsipras

Berlin et Athènes ont vivement condamné la fermeture "unilatérale" de la route des Balkans, estimant qu'elle ne pouvait résoudre la crise migratoire contrairement au projet de plan d'action EU/Turquie.

"On ne résout pas le problème en prenant une décision unilatérale", a déclaré jeudi la chancelière Angela Merkel à la radio publique MDR, insistant sur la nécessité d'une solution "à 28" et "avec la Turquie", faute de quoi, "la Grèce ne pourra pas supporter le poids (migratoire) longtemps".

Mercredi soir, son homologue grec, Alexis Tsipras, avait déjà critiqué la fermeture de la route des Balkans, alors que des dizaines de milliers de migrants, venus de Turquie, sont déjà coincés en territoire grec.