"Nous avons déjà dû dépenser 25 millions d'euros de l'argent du contribuable, nous sommes en état d'urgence et qu'avons-nous reçu de l'Europe? Rien! Pas un cent!", a-t-il critiqué.
"Nous ne sommes rien"
"Nous ne sommes rien, membre ni de l'UE, ni de Schengen, ni de l'Otan; personne ne veut de nous. Cependant, nous protégeons l'Europe d'un pays européen (la Grèce, ndlr) dont le contrôle des réfugiés est déficient", a poursuivi Gjorge Ivanov.
Le président macédonien estime par ailleurs que si l'Allemagne "à très bien agi dans une logique humanitaire" dans cette crise en ouvrant en septembre 2015 ses frontières au flot de migrants, sur la question de la sécurité, "elle a totalement échoué".
Informations sensibles ignorées
Le président évoque le fait que son pays a voulu échanger des données sur "des jihadistes potentiels", mais que personne n'a voulu de ces informations.
"Ce n'est qu'après les attentats de Paris que l'on nous a interrogé. Et là, nous avons pu dire aux autorités qu'au total dix personnes étaient entrées en Europe" avec la même identité que l'un des auteurs, a-t-il expliqué.
afp/gax
La Macédoine en première ligne
La Macédoine est en première ligne sur la route des Balkans, empruntée par les candidats à l'asile qui arrivent sur les îles grecques en provenance des côtes turques, afin de rejoindre les pays de l'Europe centrale et du Nord.