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Le rapport final confirme le scénario du crash volontaire pour Germanwings

Un panneau en hommage des victimes de l'accident aérien du 24 mars 2015 dans les Alpes françaises. [Rolf Vennenbernd/dpa]
Un panneau en hommage des victimes de l'accident aérien du 24 mars 2015 dans les Alpes françaises. - [Rolf Vennenbernd/dpa]
Près d'un an après la catastrophe de Germanwings dans les Alpes, l'aviation civile française a appelé dans un rapport final publié dimanche à un renforcement du contrôle médical et psychologique des pilotes.

Les experts recommandent en outre la levée du secret médical en cas de troubles psychologiques, confirmant ainsi le scénario d'un crash volontaire provoqué par le copilote pour expliquer la catastrophe qui avait fait 150 morts en mars 2015 et soulevé des questions inédites en matière de sécurité aérienne.

Le rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), rendu public lors d'une conférence de presse au Bourget, près de Paris, confirme que le copilote allemand de l'appareil souffrait de problèmes psychiques et a délibérément causé l'accident.

Deux pilotes dans le cockpit

Le BEA émet deux recommandations de sécurité "pour effectuer une analyse régulière des incapacités de vol, en particulier pour des problèmes psychologiques ou psychiatriques".

L'Agence européenne de sécurité aérienne (Easa) a déjà, à titre provisoire, recommandé la présence permanente de deux personnes dans la cabine de pilotage tout au long du vol.

>> Lire : Un rapport exige de ne plus laisser de pilote seul dans le cockpit

Mais cette mesure, très largement appliquée par les compagnies européennes à titre volontaire depuis le crash, ne fait pas l'unanimité. Le syndicat allemand des pilotes estime qu'elle comporte des "risques" qui "pèsent plus lourds que les gains de sécurité présumés".

Dix minutes de chute

Le 24 mars 2015, le copilote du vol GWI18G Barcelone-Düsseldorf de Germanwings, filiale low cost de la compagnie allemande Lufthansa, avait profité de l'absence provisoire du pilote dans la cabine pour engager la descente de l'Airbus une demi-heure après le décollage.

L'appareil, qui transportait 144 passagers et six membres de l'équipage, s'était écrasé au bout de dix minutes dans le sud des Alpes françaises.

afp/jgal

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