Les rassemblements, soutenus par les partis d'opposition, ont été convoqués dans plus de 400 villes par des mouvements citoyens marqués à droite.
Dans la capitale Brasilia, les manifestants étaient massés face au Congrès des députés, où trônait une poupée gonflable représentant l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva en tenue de prisonnier. Ce dernier, icône de la gauche, a été mis en cause ces derniers jours dans le cadre de l'enquête Petrobras, qui éclabousse la coalition au pouvoir.
Marée humaine à Rio de Janeiro et Sao Paulo
A Rio de Janeiro, une marée humaine a envahi la large avenue longeant la célèbre plage de Copacabana. Les organisateurs assurent qu'ils étaient entre 700'000 et un million. À Sao Paulo également, la mobilisation pourrait dépasser le million de personnes.
L'opposition espère faire pression sur les députés qui devront voter pour ou contre la destitution de la présidente Dilma Rousseff à l'Assemblée lors des prochaines semaines.
afp/vtom/grin
Crise politique attisée par le scandale Petrobras
Le Brésil est embourbé dans une profonde récession économique et une crise politique majeure attisée par le scandale Petrobras qui paralyse l'action du gouvernement de Dilma Rousseff.
La présidente est visée depuis décembre par une procédure parlementaire de destitution. Celle-ci devrait être réactivée la semaine prochaine quand le Tribunal suprême fédéral (STF) aura fixé les règles de son déroulement.
Samedi, le grand parti centriste PMDB, incontournable allié du Parti des travailleurs (PT, gauche) au pouvoir depuis 2003, s'est donné un délai de 30 jours pour décider de rester ou non au gouvernement.
Audition de Lula annulée
L'audition prévue lundi de l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, comme témoin dans un volet du scandale de corruption Petrobras, a été annulée selon plusieurs médias brésiliens.
L'éleveur brésilien et ami de Lula, José Bumlai a renoncé à faire témoigner l'ex-président qui devait répondre par vidéoconférence aux questions du juge Sergio Moro.
Lula demeure par ailleurs soupçonné de "corruption" et "blanchiment d'argent" par le juge Moro dans un autre volet du scandale Petrobras.