Trois "terroristes" ont également péri dans cette opération, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon un nouveau bilan diffusé lundi. Le ministre ivoirien de l'Intérieur a également fait état de 33 blessés.
"Quatre victimes françaises sont désormais à déplorer", a indiqué lundi la présidence française dans un communiqué.
Fréquenté par des expatriés
Les assaillants sont arrivés par la plage et ont ouvert le feu au hasard, ont indiqué plusieurs témoins. L'un d'eux a affirmé qu'un des hommes criait "Allah Akbar" (Dieu est grand en arabe).
Un témoin a déclaré que des assaillants "puissamment armés et portant des cagoules" ont tiré sur les occupants de L'Etoile du Sud, un grand hôtel fréquenté par les expatriés. Les attaquants ont abandonné des grenades et des chargeurs de kalachnikovs derrière eux. La police dit procéder à des opérations de ratissage.
La police ratisse les lieux
"Nos services de sécurité sont sur les lieux pour circonscrire les évènements et protéger nos populations", a indiqué le gouvernement dans un communiqué. La police a investi massivement les lieux et a ouvert un numéro d'urgence. Toute personne quittant la zone est minutieusement contrôlée.
La fusillade a eu lieu à Grand-Bassam, ville historique et ancienne capitale de la Côte d'Ivoire à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Abidjan.
L'ambassade de France évoque pour sa part sur son site une "attaque terroriste" et enjoint les ressortissants français à ne pas se déplacer.
boi/grin/fme/agences
Au moins un Français parmi les victimes
François Hollande a dénoncé dimanche "avec force le lâche attentat" à la station balnéaire de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire, qui a causé la mort d'"au moins un Français".
Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour assassinat terroriste. C'est une procédure classique, du fait de la présence d'un ressortissant français parmi les victimes.
"La France apporte son soutien logistique et de renseignement à la Côte d'Ivoire pour retrouver les agresseurs. Elle poursuivra et intensifiera sa coopération avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme", a ajouté le président de la République dans un communiqué.
L'Afrique ciblée par les djihadistes
Cette attaque fait écho à celles perpétrées dans d'autres villes africaines ces derniers mois. Le 15 novembre, un attentat avait visé un café-restaurant de Ouagadougou, faisant 30 morts, en majorité étrangers et revendiqué par Aqmi.
Le Mali a également été touché par une attaque djihadiste le 20 novembre contre un grand hôtel de Bamako, qui avait fait 20 morts, dont 14 étrangers, outre les deux assaillants.
L'attaque de dimanche rappelle aussi celle d'un hôtel dans la station balnéaire tunisienne de Sousse, qui a fait 38 morts le 26 juin.