"Nous appelons toutes les institutions publiques libyennes à faciliter un transfert ordonné et pacifique du pouvoir afin que les nouveaux dirigeants libyens puissent commencer à gouverner à partir de la capitale", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'issue d'une réunion à Paris.
L'appui d'une partie des responsables politiques libyens au gouvernement d'union nationale de Fayez al-Sarraj doit "se traduire rapidement par des mesures pour établir ce gouvernement à Tripoli", a ajouté son homologue italien Paolo Gentiloni.
Menace de sanctions
Les 28 ministres des Affaires étrangères de l'UE vont se pencher lundi à Bruxelles sur l'adoption de sanctions, demandée par Paris, contre ceux qui s'opposent au processus.
La Libye est actuellement déchirée entre deux gouvernements qui se disputent le pouvoir. L'un, basé à Tripoli, la capitale, n'est pas reconnu par la communauté internationale. L'autre, basé dans l'est du pays, est le seul reconnu internationalement.
agences/grin
Gouvernement d'union nationale proclamé
Le conseil présidentiel, un organisme composé de membres de factions rivales libyennes, a proclamé samedi l'entrée en fonction d'un gouvernement d'union nationale qu'appelle de ses voeux l'ONU.
Il a dit se baser sur le soutien d'une centaine de membres du Parlement reconnu par la communauté internationale basé à Tobrouk.
Pour entrer en fonctions ce gouvernement d'union doit obtenir un vote de confiance de la part du parlement. Ce parlement a rejeté le 25 janvier une première mouture du gouvernement d'union.
Un pays en proie au chaos
Depuis la chute de son dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie au chaos, déchirée par les violences entre factions armées. Une instabilité dont profite le groupe djihadiste Etat islamique (EI) pour accroître son influence.
Les Occidentaux, inquiets de l'implantation de l'EI à 400 km seulement des côtes italiennes, se disent prêts à contribuer au rétablissement de la sécurité en Libye à condition qu'un gouvernement d'union en fasse la demande.