L'attentat a également fait quelque 70 blessés, selon ce dernier bilan. Pour le ministre turc de la Santé, "au moins une des victimes décédées est l'auteur de l'attentat". Les blessés sont traités dans dix hôpitaux de la capitale, "une dizaine d'entre eux" sont dans un état grave, a indiqué une source médicale.
Militante du PKK
Un des deux auteurs de l'attentat était une militante kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont également affirmé lundi des sources proches de la sécurité.
D'après ces sources, qui s'appuient sur les éléments recueillis sur les lieux du crime, la militante présumée avait rejoint les rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en 2013. Ce parti est considéré par Ankara comme une organisation terroriste.
Pas de revendication
L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. Il y a moins d'un mois, un attentat à la voiture piégée revendiqué par un groupe dissident du PKK, avec un mode opératoire similaire, avait fait 28 morts dans le centre d'Ankara.
Ce groupe, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), avait annoncé dans la foulée de nouvelles attaques à venir, notamment contre les sites touristiques turcs.
Bus calcinés et défilé d'ambulances
"La déflagration a été causée par un véhicule rempli d'explosifs à proximité de la place de Kizilay", centre névralgique de cette métropole, a indiqué le gouvernorat. Une colonne de fumée pouvait être aperçue à 2,5 km de distance.
Des coups de feu ont également été entendus après la déflagration, pendant que les ambulances convergeaient vers le site, rapportent des responsables.
L'explosion a notamment touché un bus qui transportait une vingtaine de personnes près du parc Guven, situé dans le centre d'Ankara, et de la place Kizilay, a précisé la chaîne de télévision TRT.
De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux. Les images montrent des bus calcinés et de nombreux sauveteurs transportant des blessés.
agences/vtom/grin/kkub
"Profonde solidarité" de la France
François Hollande a adressé dimanche "au peuple turc un message de profonde solidarité, après l'ignoble attentat qui a frappé le centre d'Ankara ce soir en causant un grand nombre de victimes".
"La France est aux côtés de la Turquie pour poursuivre avec elle la lutte contre le terrorisme qui frappe partout et doit être combattu avec la plus grande énergie", a assuré le président français dans un communiqué.