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Les pourparlers de paix sur la Syrie s'annoncent difficiles à Genève

L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistur, s'entretient avec l'ambassadeur syrien auprès des Nations unies Bashar al-Jaafari à Genève.
L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistur, s'entretient avec l'ambassadeur syrien auprès des Nations unies Bashar al-Jaafari à Genève.
Des négociations de paix syriennes s'ouvrent lundi à Genève, mais elles s'annoncent ardues. Le fossé entre les parties reste abyssal malgré une trêve sur le terrain.

Le régime et les insurgés ne semblent en effet guère prêts au moindre compromis sur une question au coeur du conflit qui fait rage depuis cinq ans: l'avenir de Bachar al-Assad.

Si la récente coopération entre les Etats-Unis et la Russie a permis à la fois de diminuer le niveau de violence ces dernières semaines, à la faveur notamment d'un accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février, et d'ouvrir la voie aux discussions prévues à Genève, les positions du gouvernement et de l'opposition semblent laisser peu de place à un règlement négocié.

"Illusions"

Preuve que le gouvernement syrien se voit en position de force, le ministre des affaires étrangères Walid al Moualem a souligné samedi que l'opposition se faisait des "illusions" si elle pensait pouvoir mettre sur la table à Genève l'avenir du président Assad.

Le haut conseil des négociations, principale coalition de l'opposition, a aussitôt accusé Damas de torpiller les discussions avant même qu'elles ne commencent.

agences/fb

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Précédentes discussions rompues

A la fin janvier et au début février, des précédents pourparlers de paix convoqués par l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura avaient tourné court.

L'opposition les avait rompues après une offensive concomitante du régime avec l'appui de l'armée russe dans le nord de la Syrie.

La vraie première tentative

Les pourparlers indirects, organisés sous l'égide de l'ONU avec le soutien des Etats-Unis et de la Russie, constituent toutefois la vraie première tentative diplomatique de mettre fin au conflit depuis que Moscou a lancé en septembre sa campagne de frappes aériennes dans le pays.

L'intervention russe a eu pour effet de remettre les forces gouvernementales en selle sur le champ de bataille.

Au moment où le conflit syrien devrait entrer cette semaine dans sa sixième année, les Etats occidentaux semblent plus déterminés qu'auparavant à mettre un terme à une guerre qui a conduit des centaines de milliers de réfugiés à fuir vers l'Europe tout en donnant lieu à la montée en puissance du groupe Etat islamique.