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La transition politique en Syrie est "la mère de toutes les questions"

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a prévenu les deux camps que s'ils ne souhaitent pas sérieusement négocier, il renverra le dossier devant le Conseil de sécurité. [AP/Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Reprise des négociations sur la Syrie à Genève / Le 12h30 / 2 min. / le 14 mars 2016
Le médiateur de l'ONU Staffan de Mistura a ouvert lundi à Genève un nouveau cycle de pourparlers de paix sur la Syrie en déclarant que le pays était à un "moment de vérité".

La délégation du gouvernement emmenée par l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar al-Jaafari a entamé lundi une rencontre avec l'émissaire Staffan de Mistura.

Le diplomate a prévenu que s'il n'observait pas de volonté de négocier parmi les représentants du régime et de l'opposition syrienne, il renverrait le dossier devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

"Quelle est la principale question? La mère de toutes les questions est la transition politique", a-t-il ajouté, en référence au point de désaccord majeur entre le régime de Damas et l'opposition qui exige le départ du président Bachar al-Assad avant la mise en place d'un "organe de transition".

Accord en trois rounds?

Les négociations seront inclusives, a ajouté De Mistura, assurant que tous les Syriens devaient avoir la possibilité d'être entendus. L'émissaire de l'ONU estime que trois rounds de négociation permettront d'aboutir sinon à un accord, du moins à une feuille de route.

L'objectif prioritaire des négociations, qui doivent s'achever le 24 mars au plus tard, doit permettre d'organiser des élections.

>> Lire aussi : Les pourparlers de paix sur la Syrie s'annoncent difficiles à Genève

agences/sbad

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Elections exigées

L'opposition syrienne, représentée par le Haut comité des négociations (HCN) qui regroupe une myriade de groupes différents, exige que le départ du président syrien Bachar al-Assad soit réglé dans les 6 mois qui viennent, avec la mise en place d'un "organe de transition" doté de tous les pouvoirs.

Des élections législatives et présidentielle doivent ensuite être organisées dans les 12 mois suivants, mais en excluant les représentants du régime actuel, selon le HCN.

Pour Damas, dont les positions militaires sur le terrain ont été considérablement renforcées grâce à l'intervention de l'aviation russe, il est hors de question de parler du sort du président al-Assad.

Staffan de Mustura se rendra mercredi à Berne

Staffan de Mistura veut remercier la Suisse pour "sa remarquable contribution" en facilitant l'organisation à Genève des pourparlers indirects sur la Syrie. L'émissaire de l'ONU a dit lundi qu'il rencontrerait mercredi le Conseil fédéral et des parlementaires à Berne.

Il est censé participer également à une table ronde vendredi à Winterthour (ZH), lors de la Journée annuelle de l'aide humanitaire.