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Huit cents personnes examinées après une attaque chimique de l'EI en Irak

Des membres de la défense civile ont désinfecté les zones qui pourraient encore être contaminées par l'attaque chimique imputée à l'EI au nord de l'Irak. [Marwan IBRAHIM]
Des membres de la défense civile ont désinfecté les zones qui pourraient encore être contaminées par l'attaque chimique imputée à l'EI au nord de l'Irak. - [Marwan IBRAHIM]
Les autorités sanitaires de la région de Kirkouk dans le nord de l'Irak ont examiné un total de 800 personnes depuis l'attaque chimique la semaine dernière à Taza imputée au groupe Etat islamique.

"Le nombre de personnes prises en charge et auscultées dans les hôpitaux à Dakouk et Kirkouk a atteint 800", a affirmé Hussein Adil Abbas, le maire de la cité de Taza, au sud de Kirkourk.

La ville se situe dans une zone où sont déployées des forces kurdes et des milices chiites, mais elle est également proche de la localité turcomane de Bashir, depuis laquelle l'EI tire régulièrement des projectiles.

Elle a été la cible la semaine dernière d'une salve de roquettes, qui, selon des responsables locaux, étaient chargées de chlore.

Décès d'une enfant de 3 ans

"Parmi les personnes auscultées, 61 recevaient un traitement et doivent subir de nouvelles analyses. Sept d'entre elles ont été transférées à Bagdad", a poursuivi le maire.

Une enfant de trois ans est morte vendredi de complications dues à l'attaque après avoir été hospitalisée. Des centaines de personnes ont assisté à ses funérailles, certaines brandissant des pancartes appelant le gouvernement à les protéger.

afp/sbad

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Gaz moutarde utilisé?

Des responsables locaux ont affirmé que l'EI avait utilisé du gaz moutarde mais les échantillons prélevés sont toujours en cours d'analyse et les résultats définitifs donnés par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) prennent parfois plusieurs mois.

La défense civile a procédé depuis dimanche à nettoyer et désinfecter les zones qui auraient pu être contaminées, a indiqué le maire.

Le Premier ministre Haider al-Abadi a promis de riposter à l'attaque chimique qui "ne restera pas impunie". Plusieurs raids aériens ont d'ores et déjà été menés sur Bashir au cours des trois derniers jours.