Lula, qui a présidé au boom socio-économique du Brésil entre 2003 et 2010, "assumera le poste de ministre d'Etat, chef de la Maison civile", équivalent à celui de chef de cabinet du gouvernement, en remplacement de Jacques Wagner, est-il indiqué.
La présidente avait renoué dans la matinée les conversations entamées mardi soir avec Lula à sa résidence. La réunion s'est terminée à la mi-journée, a rapporté un photographe de l'AFP sur place.
Eloigner la destitution
Lula aura pour principale mission de peser de tout son poids politique pour tenter d'éloigner la menace de destitution qui pèse chaque jour plus lourdement sur Dilma Rousseff, qui avait elle-même été sa cheffe de cabinet.
Il aurait posé comme condition à la présidente de pouvoir articuler une réorientation de la politique économique du gouvernement, alors que le Brésil est confronté à une profonde récession.
Double service
En devenant ministre, l'icône de la gauche brésilienne échappe par la même occasion à la menace d'un placement en détention par le juge chargé de l'enquête sur l'énorme scandale de corruption Petrobras, qui le soupçonne de corruption et blanchiment d'argent.
Les ministres ne peuvent en effet répondre pénalement de leurs actes que devant le Tribunal suprême fédéral (STF), en charge du dossier politique de l'affaire.
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afp/dk