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Sommet UE-Turquie pour tenter de résoudre la crise migratoire

L'UE cherche un accord avec Ankara pour tarir le flux de migrants. [AP/Keystone - Francois Walshaerts]
Ouverture d'un nouveau sommet sur la crise migratoire à Bruxelles / Le 12h30 / 2 min. / le 17 mars 2016
L’Union européenne (UE) veut maîtriser la crise migratoire en accord avec la Turquie. Les dirigeants se retrouvent dès jeudi à Bruxelles pour un sommet crucial de deux jours.

Angela Merkel a assuré la veille voir une "première" chance de résoudre la crise migratoire grâce à cet accord. La chancelière allemande a toutefois refusé un chèque en blanc à la Turquie.

La chancelière allemande a assuré notamment que "l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'est absolument pas à l'ordre du jour". Elle a aussi souligné que l'Europe devait rester ferme face à Ankara sur ses valeurs démocratiques, alors que le pouvoir turc est accusé de dérive autoritaire.

Les conditions d'Ankara

Présenté au début du mois, le projet prévoit que la Turquie reprenne tous les migrants se rendant illégalement en Grèce. En échange, les Européens s'engagent à accueillir des réfugiés syriens se trouvant en Turquie, dans le cadre d'un mécanisme organisé.

Ankara réclame aussi la relance de négociations sur son adhésion à l'UE (bloquées par la querelle autour de Chypre) et une liberté de circulation de ses ressortissants en Europe. La Turquie exige aussi une aide financière deux fois plus importante que prévu.

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ats/fb

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Manque de solidarité

Tandis que des dizaines de milliers de migrants sont coincés en Grèce après la fermeture de la route migratoire des Balkans, Angela Merkel a aussi critiqué le manque de solidarité de certains pays européens.

"On ne peut assez saluer ce que la Turquie fait (...) depuis des années pour 2,7 millions de réfugiés. Ce n'est pas à l'honneur de l'Europe, une union de 28 Etats avec 500 millions de citoyens, qu'elle fasse autant la difficile pour partager le fardeau", a-t-elle dit, à l'adresse de l'Europe centrale et orientale en particulier.

La chancelière a admis que son pays profitait de la fermeture de la route migratoire des Balkans par les pays concernés. Cette solution ne peut être durable, a-t-elle souligné, car elle se fait aux dépens de la Grèce.