Après la Guinée le 29 décembre et le Liberia, la Sierra Leone a atteint jeudi son 42e jour - deux fois la durée maximale d'incubation - sans nouveau cas depuis le second test négatif sur le dernier patient, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'organisation onusienne a précisé que "toutes les chaînes de transmission initiales" avaient été stoppées. Cette annonce a été accueillie avec soulagement mais prudence.
Risque de nouvelles flambées
La précédente annonce, le 14 janvier, après la fin du dernier épisode au Liberia voisin, avait en effet aussitôt été suivie de la découverte d'un nouveau cas confirmé en Sierra Leone, déclarée une première fois exempte de transmission le 7 novembre.
L'OMS continue de souligner que le risque de nouvelles flambées persistent en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée, "en grande partie en raison de la persistance du virus chez les survivants".
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afp/ther
Dix pays touchés et plus de 11'000 morts
Partie en décembre 2013 de Guinée, l'épidémie s'est propagée au Liberia et à la Sierra Leone limitrophes, puis au Nigeria et au Mali.
En deux ans, elle aura gagné dix pays, dont l'Espagne et les Etats-Unis, provoquant officiellement 11'316 morts - dont quelque 4000 en Sierra Leone - pour 28'639 cas recensés, dont près de la moitié dans ce pays.
Ce bilan, sous-évalué de l'aveu même de l'OMS, est sept fois supérieur en nombre de morts à celui cumulé de toutes les épidémies d'Ebola depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976.