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Le gouvernement brésilien fait appel de la suspension de la nomination de Lula

L'actuelle présidente Dilma Rousseff et l'ex-président Lula sont vertement critiqués par la population. [Eraldo Peres]
L'actuelle présidente Dilma Rousseff et l'ex-président Lula sont vertement critiqués par la population. - [Eraldo Peres]
L'avocat du gouvernement brésilien a annoncé jeudi avoir fait appel de la décision d'un juge qui a suspendu dans la matinée la nomination de l'ex-président Lula comme ministre-clé de la présidente Dilma Rousseff.

"Il n' y a pas de détournement de pouvoir" dans le choix de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva et "la raison de sa nomination n'est pas de le soustraire à une enquête", a assuré José Eduardo Cardozo, ex-ministre de la Justice de Dilma Rousseff et désormais avocat général de l'Union.

Un juge de Brasilia avait précédemment ordonné la suspension de l'entrée au gouvernement de Lula, y voyant une possible entrave à la justice de la part de la présidente.

Ecoute judiciaire

La révélation mercredi soir d'une écoute judiciaire d'une conversation dans laquelle la présidente informe Lula qu'elle va lui faire parvenir rapidement son décret de nomination pour qu'il s'en serve "en cas de nécessité" a provoqué un scandale au Brésil.

Cet extrait tendait à prouver que la nomination de Lula servait à le protéger contre un placement en détention par un juge fédéral chargé de l'enquête sur le scandale Petrobras et qui soupçonne l'ancien président de "corruption" et "blanchiment d'argent".

>> Lire : Colère après la nomination de Lula au Brésil et une écoute embarrassante

>> Voir la vidéo des manifestations à Brasilia :

Manif à Brasilia, la police riposte
Manif à Brasilia, la police riposte / L'actu en vidéo / 56 sec. / le 18 mars 2016

agences/kg

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Coup d'envoi donné au processus de destitution de Dilma Rousseff

Les députés brésiliens ont donné jeudi à Brasilia le coup d'envoi de la procédure destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff, qui tangue au milieu d'une tempête politique majeure.

Les parlementaires ont élu une Commission spéciale de 65 députés, chargée de soumettre à l'assemblée plénière du Congrès des députés un rapport préconisant ou non la poursuite de la procédure contre la présidente, accusée par l'opposition de maquillage des comptes publics en 2014, l'année de sa réélection, et début 2015.