d'Etat des Vingt-Huit réunis à Bruxelles.
L'accord prévoit que tous les migrants arrivant dans les îles grecques à compter de dimanche seront renvoyés vers la Turquie, y compris les requérants d'asile. Le texte assure que toute demande d'asile fera l'objet d'un "examen individuel" sur les îles grecques.
Les Européens s'engagent de leur côté, pour chaque Syrien renvoyé en Turquie, à "réinstaller" dans l'UE un autre Syrien depuis la Turquie. La priorité sera donnée" aux migrants n'ayant pas tenté de se rendre irrégulièrement dans l'UE. Ce dispositif serait dans un premier temps plafonné à 72'000 places offertes en Europe.
Contre-parties à Ankara
En échange de la coopération accrue de la Turquie dans le dossier migratoire, les Européens ont accepté d'accélérer la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs, de relancer les négociations d'adhésion en ouvrant un nouveau chapitre (sur les finances et le budget).
Ils ont également accepté, sous conditions, d'accorder une nouvelle aide financière à la Turquie, qui doublerait l'aide de 3 milliards déjà promise pour améliorer le quotidien des 2,7 millions de Syriens réfugiés en Turquie.
agences/sbad/nr
Accord "historique", selon le Premier ministre turc
Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a qualifié d'"historique" la journée de vendredi après avoir scellé un accord sur les migrants avec les 28 pays de l'UE.
"Nous avons réalisé que la Turquie et l'UE ont le même destin, les mêmes défis et le même avenir", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse donnée à Bruxelles.
Migrants interceptés par la Turquie
Les autorités turques ont annoncé avoir intercepté vendredi en mer Egée et sur la côte plus d'un millier de migrants qui tentaient de gagner l'île grecque de Lesbos. Cette vaste opération a été menée avec l'aide de vedettes des garde-côtes et d'hélicoptères.
Ces arrestations coïncident avec l'annonce de la conclusion d'un accord entre l'Union européenne et Ankara pour ralentir le flot des migrants vers l'Europe.