La traque de Salah Abdeslam, un Français d'origine marocaine âgé de 26 ans, s'était perdue le 14 novembre, dès le lendemain des attentats parisiens, dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, où deux proches qui étaient allés le récupérer en voiture en pleine nuit à Paris l'avaient déposé. Ces deux hommes avaient décrit un homme très nerveux, qui pleurait son frère Brahim, mort à Paris.
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Petit délinquant radicalisé habitant la commune de Molenbeek devenu logisticien présumé des attentats de Paris et Saint-Denis, il avait loué à son nom une voiture immatriculée en Belgique ainsi que deux chambres d'un appart-hôtel à Alfortville en banlieue parisienne.
Plusieurs voyages
Salah Abdelsam avait aussi multiplié les voyages (Pays-Bas, Grèce, Autriche, Hongrie) avant le 13 novembre, ce qui avait nourri de multiples hypothèses sur son possible lieu de fuite.
Les policiers ont également découvert que Salah Abdeslam s'était rendu à deux reprises en Hongrie en septembre pour aller y chercher deux hommes. Il s'était aussi rendu en Grèce, peut-être pour y rencontrer Abdelhamid Abaaoud, le chef opérationnel présumé des attentats de Paris tué lors de l'assaut de Saint-Denis.
En décembre dernier, les enquêteurs français assuraient qu'aucun élément n'étayait la thèse d'un retour en Syrie, d'autant que Salah Abdeslam aurait renoncé à son projet kamikaze, contrairement à son frère. Selon certaines sources, il serait resté de longs mois dans la région de Bruxelles.
Pas d'acte kamikaze
Les enquêteurs se demandent si Salah Abdeslam n'a pas renoncé à actionner sa ceinture explosive car il a été localisé dans le XVIIIe arrondissement de Paris où le groupe Etat islamique (EI) a fait état d'un attentat qui n'a jamais eu lieu.
C'est également là qu'a été retrouvée la Clio à bord de laquelle il a circulé, après avoir sans doute déposé trois kamikazes au stade de France, à Saint-Denis. Les policiers français pensent qu'il a abandonné sa ceinture explosive à Montrouge, dans la banlieue de Paris, où elle a été découverte quelques jours après les attentats.
afp/boi