Le mandat d'arrêt européen, créé en 2002 se veut beaucoup plus rapide et sûr, au point de vue juridique, que l'extradition.
Il s'agit d'une procédure purement judiciaire, de parquet à parquet, sans intervention directe du gouvernement. Elle lève aussi certaines barrières, par exemple le principe selon lequel de nombreux pays n'extradent pas leurs propres ressortissants.
Dans le cas de Salah Abdeslam, il faut lui notifier qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen, ce qui peut être fait par un huissier, en prison.
En ce qui concerne l'extradition, l'avocat du suspect a fait savoir samedi qu'il la refusera.
Le gouvernement français "déterminé"
Quoi qu'il en soit, "Salah Abdeslam devra répondre de ses actes devant la justice française", a dit Bernard Cazeneuve à l'issue d'un conseil de défense à l'Elysée. "Le gouvernement est déterminé à ce que toute la lumière soit faite."
Interpol recommande samedi à ses Etats membres de renforcer leur vigilance à leurs frontières pour prévenir la fuite d'éventuels complices de Salah Abdeslam.
Son arrestation pourrait encourager des complices éventuels à prendre la fuite, souligne l'organisation internationale de coopération policière basée à Lyon.
Un appel à la vigilance a été envoyé aux pays membres, précise Interpol.
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agences/kkub