Selon le dernier bilan turc, trois Israéliens, dont deux ayant également la nationalité américaine, et un Iranien ont trouvé la mort et 39 autres personnes, dont 24 étrangers, ont été blessées par la déflagration.
Les premiers éléments orientent l'enquête vers les séparatistes kurdes, selon un haut responsable turc. Mais la responsabilité du groupe Etat islamique n'est pas exclue.
Le kamikaze visait une autre cible mais a été stoppé par la police et aurait activé sa charge "sous le coup de la peur".
L'explosion s'est produite sur la grande rue piétonne et commerçante d'Istiklal, dans la partie européenne d'Istanbul.
Nombreux précédents
Un autre attentat à la voiture piégée a fait 35 victimes le 13 mars à Ankara après un attentat similaire, le 17 février (29 morts).
Ces deux attaques ont été revendiquées par un groupe radical kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). A l'approche du Newroz, le Nouvel an kurde du 21 mars, les craintes de nouveaux attentats sont élevées.
agences/kkub
Suspects inculpés pour l'attentat d'Ankara du 13 mars
Au moment de l'explosion à Istanbul, le gouvernement turc venait d'annoncer l'inculpation de cinq suspects en lien avec l'attentat du 13 mars à Ankara.
Les cinq personnes ont été écroués tard vendredi par une cour d'Ankara pour "homicide volontaire" pour leurs liens supposés avec l'attentat suicide qui a tué 35 personnes dans le centre de la capitale turque, a rapporté l'agence de presse pro-gouvernementale Anatolie.
Les cinq hommes de nationalité turque sont aussi accusés d'"atteinte à l'unité de l'Etat et du peuple", précise l'agence.
Quatre autre suspects arrêtés lors d'une rafle policière à la suite de cette attaque ont été libérés, sous contrôle judiciaire, par la même cour, ajoute Anatolie.