Le chef de la délégation du gouvernement Bachar al-Jaafari a accusé le Haut Comité des négociations (HCN) de ne "pas répondre" à son document présenté il y a une semaine.
Il dénonce "un prétexte pour perdre du temps". Il est trop tôt pour évaluer les avancées des discussions, a-t-il dit après une rencontre avec l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura. Mais il cible aussi les "déclarations irresponsables" sur les élections prévues en avril par Bachar al-Assad.
"Des terroristes"
Bachar al-Jaafari a aussi mis en garde contre le danger de certains Etats accusés de "soutenir, entraîner et exporter" les terroristes en Syrie par la Turquie. Il reproche à la communauté internationale de ne pas les considérer comme tels.
"Des terroristes font partie de l'opposition", estime le régime syrien. Il rend responsable le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS). Cette entité devait établir une liste des organisations terroristes mais ne l'a pas fait, a déploré Bachar al-Jaafari.
Le régime reste sur sa position et veut régler des détails sur la procédure.
>> Lire aussi : L'opposition syrienne ne veut pas d'un report des négociations à Genève
ats/sbad
Combats à Palmyre
Sur le terrain, les combats font rage autour de la cité antique de Palmyre entre le régime syrien qui veut reprendre la ville et le groupe Etat islamique (EI) pour qui un tel scénario signifierait la perte du désert syrien et une menace pour ses fiefs à la frontière avec l'Irak.
Des djihadistes du groupe Etat islamique ont tué 26 soldats syriens lundi, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), après plusieurs jours de progression des forces gouvernementales vers la cité antique.
Selon l'OSDH et des médias régionaux, des avions russes continuent de mener des frappes en soutien des forces gouvernementales près de Palmyre, même si Moscou a annoncé la semaine dernière retirer de Syrie le gros de ses troupes.