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Aux côtés d'Obama, Castro s'emporte à propos des prisonniers politiques

Le clin d'oeil d'Obama à Cuba
Clin d'oeil d'Obama à Cuba / L'actu en vidéo / 1 min. / le 21 mars 2016
Le président cubain Raul Castro a vivement réagi lundi aux questions de journalistes sur les prisonniers politiques à Cuba. Il a mis l'un d'entre eux au défi "de lui fournir une liste" pour qu'il puisse les libérer.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue américain Barack Obama, exercice auquel il est peu habitué, le chef de l'Etat cubain n'a d'abord pas répondu après une question d'un journaliste sur les prisonniers politiques à Cuba.

Alors qu'il lisait un document, Barack Obama a dû l'interpeller pour qu'il s'exprime.

"Y a-t-il des prisonniers politiques ? Donnez-moi la liste immédiatement pour que je les libère (...) Donnez-moi le nom ou les noms (...) S'il y en a, ils seront libérés avant la nuit", a alors lancé le président cubain, visiblement irrité par la question du journaliste.

Respect des droits humains

Quelques minutes plus tard, lorsqu'une autre journaliste est revenue à la charge sur ce thème, il s'est de nouveau emporté.

"Maintenant c'est moi qui vais vous poser une question. Combien de pays respectent les 61 droits humains et civiques, quel pays les respecte tous? Aucun! Certains en respectent quelques-uns, d'autres en respectent d'autres. Nous sommes entre les deux."

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ats/sbad

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Une "bonne discussion", estime Obama

"Nous avons eu une bonne discussion sur les questions de démocratie et de droits de l'homme", avait assuré auparavant Barack Obama à l'issue d'un entretien avec Raoul Castro au palais de la Révolution de La Havane, puissant symbole de la lutte contre "l'impérialisme américain".

"J'espère que ma visite ici montre à quel point nous sommes prêts à entamer un nouveau chapitre dans les relations cubano-américaines", a-t-il insisté. "Nous continuons d'avoir de sérieuses divergences, notamment sur la démocratie et les droits de l'homme", a-t-il dit.

Guantanamo et embargo

Lors de sa conférence de presse, Raul Castro a estimé que l'embargo et la présence américaine sur la base de Guantanamo constituaient les principaux obstacles à des relations bilatérales plus apaisées.

Il a par ailleurs salué les efforts déployés par son homologue américain pour tenter de faire lever l'embargo qui pénalise son pays depuis 1962.

Le président américain, qui était accompagné d'une forte délégation de parlementaires, a une nouvelle fois invité le Congrès à lever l'embargo qui pèse sur Cuba. "La liste des mesures que nous pouvons prendre administrativement est de plus en plus courte et les changements vont maintenant dépendre du Congrès", a-t-il souligné.