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Interdite de présidence birmane, Aung San Suu Kyi proposée comme ministre

Aung San Suu Kyi accède au pouvoir en Birmanie et va cumuler les attributions. [AP/Keystone - Gemunu Amarasinghe]
Aung San Suu Kyi ne sera que ministre malgré sa victoire aux élections / Le 12h30 / 1 min. / le 24 mars 2016
Aung San Suu Kyi, devrait entrer au gouvernement en Birmanie, selon une annonce faite au parlement mardi. Elle n'avait pas pu devenir présidente en raison d'une constitution héritée de la junte.

Htin Kyaw, le nouveau président élu et proche d'Aung San Suu Kyi, n'a cependant pas précisé quel poste elle occuperait au sein du cabinet, en présentant la liste au parlement. L'exécutif doit prendre ses fonctions entre la fin mars et le début avril.

Les rumeurs la donnent ministre des Affaires étrangères, un poste lui permettant de représenter son pays sur la scène internationale. Ce cabinet est le premier gouvernement civil en Birmanie depuis des décennies.

Une marionnette

La constitution interdisant la présidence à quiconque a des enfants de nationalité étrangère, Aung San Suu Kyi a décidé de placer Htin Hyaw, total inconnu à l'étranger, à cette fonction, qu'elle rêvait elle-même d'occuper.

Choisi pour sa loyauté éprouvée au fil des ans, y compris lors des longues années de résidence surveillée de l'opposante, il assume son rôle de doublure de celle qui a promis d'être "au-dessus du président".

>> Lire aussi : Htin Kyaw, fidèle de Aung San Suu Kyi, élu président en Birmanie

afp/mo

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Un renouveau politique attendu

Avec la constitution d'un gouvernement, qui doit enfin entrer en fonctions au 1er avril en même temps que le président, le pays va pouvoir tourner la page de décennies de junte, même si les militaires conservent un important rôle politique.

Les Birmans, qui ont participé en masse aux législatives du 8 novembre 2015, attendent avec impatience la mise en place d'une nouvelle politique chargée de transformer un pays ruiné par près de 50 ans de dictature militaire.