Les hommages se sont multipliés après la série d'explosions qui a conduit le Premier ministre belge Charles Michel à annoncer trois jours de deuil national. A Bruxelles, la place de la Bourse est devenue un lieu de recueillement spontané au coeur d'une ville qui vit au ralenti après le choc des attentats de mardi.
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Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont revendiqué les attaques qui ont fait au moins 30 morts et plus de 200 blessés à l'aéroport Zaventem de Bruxelles et dans une station de métro de la ville.
Suspect en fuite
Un suspect, qui fait l'objet d'un avis de recherche, a été vu s'enfuyant de l'aéroport. La police a diffusé un portrait de l'individu, vêtu de blanc et portant un chapeau.
Deux des bombes qui ont explosé à l'aéroport ont été déclenchées par des kamikazes et la police recherche "activement" un troisième suspect, a indiqué mardi soir le procureur fédéral belge. Les assaillants "sont venus en taxi. Leurs bombes étaient dans leurs valises. Les deux premières ont explosé", a affirmé le bourgmestre de Zaventem, Francis Vermeiren.
"Le troisième a aussi mis sa valise sur un chariot mais il a dû paniquer, elle n'a pas explosé", a-t-il ajouté.
Une heure après ces attaques un second attentat soufflait une rame de métro à la station Maelbeek, toute proche des institutions européennes.
Plusieurs perquisitions menées
La police a aussi trouvé "un engin explosif contenant entre autres des clous", ainsi que "des produits chimiques et un drapeau de l'Etat islamique" au cours de perquisitions dans la commune bruxelloise de Schaerbeek dans l'après-midi, a ajouté le parquet fédéral.
"Diverses perquisitions sont en cours à plusieurs endroits du pays, plusieurs témoins sont également entendus", a précisé le procureur Frédéric Van Leeuw en soirée.
Le FBI va se rendre sur place
Une délégation du FBI et de la police de New York va se rendre à Bruxelles, a annoncé mardi soir le responsable de la lutte antiterroriste de la police de New York John Miller, expliquant que des Américains figuraient parmi les victimes des attentats.
Il a ajouté qu'une délégation pourrait partir "dès ce soir ou demain".
Le département d'Etat a refusé de donner un décompte précis des victimes américaines.
Alerte maximale
L'état d'alerte a été relevé au niveau maximum (4) dans toute la Belgique et de nombreux pays, dont la France et les Etats-Unis, ont renforcé leur dispositif de sécurité, notamment dans les aéroports.
En soirée, les transports publics bruxellois reprenaient progressivement du service tandis que les liaisons des compagnies ferroviaires Thalys et Eurostar doivent partiellement rouvrir mercredi.
agences/grin
Pas encore de lien avec les attentats de Paris
Ces attentats surviennent quatre jours après la capture à Bruxelles du Français Salah Abdeslam, seul survivant parmi les commandos des attentats du 13 novembre à Paris (130 morts), qui est incarcéré à Bruges avant son transfèrement demandé par la France.
Un de ses complices présumés est recherché par les polices française et belge.
Le procureur fédéral a cependant souligné qu'il était "encore trop tôt pour établir un lien avec les attentats de Paris".
Nombreux hommages
Dirigeants du monde entier et simples citoyens ont marqué mardi leur solidarité émue après les attentats meurtriers qui ont frappé Bruxelles. La Tour Eiffel, le World Trade Center et la porte de Brandebourg notamment se sont parés des couleurs de la Belgique.
"Nous redoutions un attentat et c'est arrivé", a réagi le Premier ministre belge Charles Michel, évoquant un "moment noir" pour le pays.
"Ce 22 mars ne sera plus jamais une journée comme les autres", a déclaré à la télévision le roi des Belges, Philippe, qui a dénoncé des attentats "lâches et odieux".
Les dirigeants de l'UE et des institutions européennes ont dénoncé une attaque contre "notre société ouverte et démocratique".
"L'effroi est aussi illimité que la détermination à vaincre le terrorisme", a déclaré la chancelière Angela Merkel à Berlin. Le président français François Hollande a estimé "qu'à travers les attentats de Bruxelles, c'est toute l'Europe qui est frappée".
Le pape François a condamné "la violence aveugle qui engendre tant de souffrances", tandis que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dénonçait des "attaques méprisables".