Le deuxième kamikaze de l'aéroport aurait été identifié

L'ex-secrétaire d'Etat et candidate à la Maison Blanche Hillary Clinton a vivement critiqué les pays membres de l'Union européenne mercredi pour la désorganisation et les retards de leur réponse aux menaces djihadistes.

"L'Amérique a besoin que les services de renseignement européens travaillent main dans la main avec les nôtres, y compris là où ils ont plus d'accès et d'expertise, comme en Afrique du Nord", a déclaré Hillary Clinton lors d'un discours sur l'antiterrorisme au ton solennel, à l'université de Stanford, en Californie.

"Nous avons besoin que les banques européennes cessent de financer le terrorisme. Nous avons besoin que les avions européens mènent des missions en Irak et en Syrie, et que les forces spéciales européennes participent à la formation et à l'équipement des forces locales anti-EI (Etat islamique) sur le terrain", a-t-elle ajouté.

Sur le plateau d'Infrarouge, qui tenait mercredi soir une émission spéciale après les attentats de Bruxelles, le Conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet a estimé que la Suisse n'est pas plus à l'abri du terrorisme qu'un autre pays européen.

Vif débat entre Pierre Maudet, conseiller d'Etat,en charge de la sécurité, Genève et Tariq Ramadan sur le thème: "on nous attaque pour ce que nous sommes, pas pour ce que nous faisons"

Posted by RTSinfo on Wednesday, 23 March 2016

Dans le 19h30, le criminologue Alain Bauer rappelait qu'il n'y a pas d'ancrage belge particulier.

"Les Belges sont dans le même état que l'intégralité des Occidentaux, entre remords colonial et multiculturalisme. L'intégration a fait les frais d'une neutralité généralisée. Et les Français ne sont pas mieux lotis que d'autres".

>> Son interview :

Dans l'émission spéciale d'Infrarouge, la politologue Corinne Torrekens a estimé qu'on faisait un mauvais procès aux quartiers de Molenbeek ou de Schaerbeek. Ces criminels, même si leur profil a évolué au fil du temps, sont les mêmes à Paris, Anvers, Londres ou Madrid, a-t-elle expliqué.

"La stigmatisation est mal venue, j'ai été choquée par certains titres de la presse européenne parlant du "ventre mou" du djihadisme".

Corinne Torrekens, politologue, spécialiste de l'islam: "Je suis choquée de voir certains titres de la presse internationale"

Posted by Infrarouge on Wednesday, 23 March 2016

La Belgique a observé un instant de silence. Beaucoup de messages sur internet rappellent le mot fameux de Jules César sur la bravoure des Belges.

Le point avec Isabelle Ory depuis la capitale belge:

Le réseau de djihadistes actifs en Europe se précise

La réaction des habitants du quartier de Schaerbeek dans le reportage de notre correspondante sur place:

La nuit tombe. De l'aéroport de Zaventem à la place de la Bourse, en plein coeur de la capitale, Bruxelles était recueillie et émue mercredi soir pour rendre hommage aux victimes des attentats, avec les bougies, les messages et les larmes de centaines d'anonymes.

L'Union européenne doit arrêter ses "jeux géopolitiques" et s'unir avec la Russie dans la lutte contre les "terroristes", a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

L'appel de Sergueï Lavrov intervient sur fond de pression diplomatique internationale visant à résoudre le conflit en Syrie, des négociations indirectes entre l'opposition et le régime syrien étant organisées à Genève depuis fin février.

Le deuxième kamikaze des attentats commis mardi à l'aéroport de Bruxelles-Zavantem a été identifié comme étant Najim Laachraoui, l'artificier présumé des attentats de Paris, ont rapporté Le Monde et le journal flamand De Standaard. L'AFP confirme l'information, citant des sources policières. Selon Le Monde, son ADN aurait permis de l'identifier.

Selon la RTBF, le parquet fédéral ne confirmerait toutefois pas cette information et poursuit ses investigations.

La police belge est donc toujours à la recherche d'un troisième homme visible sur les images des caméras de surveillance de l'aéroport.

>> Le point au 19h30 :

Le meilleur moyen de prévenir des attentats islamistes en Europe serait-il de se désengager de la coalition active contre le groupe Etat islamique? Le débat entre Noël Mamère, député d'Europe Ecologie Les Verts à l'Assemblée nationale, et Etienne Blanc, maire de Divonne, membre des Républicains, dans Forum.

Toute l’histoire nous démontre que c’est en allant chercher aux racines du mal qu’on règle ces problèmes

Je ne parle pas de désengagement de la France, mais on voit bien que cet engagement ne sert pas à grand-chose

AFP - Miguel Medina

Au lendemain des attentats qui ont frappé Bruxelles, l'enquête progresse: de grosses quantités d’explosifs et le testament d’un des kamikazes ont été retrouvés:

EPA/Keystone - Christophe Petit Tesson

Je pense que ce testament est plutôt rassurant

Les liens avec les attentats de Paris se sont également confirmés mercredi. L'ancien patron de la Direction française de la surveillance du territoire Yves Bonnet s'est dit rassuré par le testament retrouvé, qui montre qu'il s'agit bien d'une seule cellule à Paris et à Bruxelles.

"Nos amis belges tiennent un bon bout de la pelote de laine", a-t-il ajouté expliquant que l'enquête avait déjà pu tracer un schéma global de l'investigation assez clair.

AFP - Jacques Demarthon

"Les Turcs aiment bien qu’on travaillent pour eux, mais eux ne travaillent pas pour nous", a aussi réagi Yves Bonnet aux déclarations du président turc Erdogan.

Quant à la question de savoir si Laachraoui était l'homme-clé à attraper, Yves Bonnet a affirmé qu'il était essentiel surtout s'il s'agit bien d'un artificier.

Aussi longtemps que cet homme ne sera pas trouvé, aussi longtemps la menace perdura

Un des trois kamikazes qui ont participé mardi à l'attentat meurtrier contre l'aéroport de Bruxelles avait été arrêté en juin 2015 en Turquie et expulsé, a affirmé mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse à Ankara. Il s'agit d'un des deux frères, I.E.B, celui qui s'est fait exploser à l'aéroport, selon la présidence turque.

Le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que cet individu avait été arrêté en juin 2015 à Gaziantep, non loin de la frontière syrienne, avant d'être expulsé vers la Belgique via les Pays-Bas.

"Un de ceux qui ont participé à l'attaque à Bruxelles a été arrêté en juin 2015 à Gaziantep. Il a été expulsé le 14 juillet 2015 après information de l'ambassade belge (...) les Belges nous ont dit qu'il avait été libéré", a déclaré M. Erdogan.

"Bien que nous les ayons informées que cet individu était un combattant terroriste étranger, les autorités belges n'ont pas été en mesure d'identifier ses liens avec le terrorisme", a souligné pour le déplorer M. Erdogan.

Il n'y a pour l'heure pas lieu de penser que les attentats de mardi à Bruxelles ont fait des victimes suisses. Les investigations à ce propos se poursuivent cependant, selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

L'ambassade de Suisse à Bruxelles ainsi que d'autres représentations helvétiques dans cette ville disposent de dispositifs de sécurité et sont bien préparés à de tels événements, a ajouté le DFAE

En visite en Argentine, le président américain Barack Obama a ouvert sa conférence de presse, aux côtés du président argentin Mauricio Macri, en offrant l'aide des Etats-Unis pour combattre le terrorisme.

"Le monde doit s'unir pour combattre le terrorisme et les Etats-Unis peuvent et vont vaincre l'Etat islamique", a dit Barack Obama, rappelant que la priorité actuelle est de poursuivre l'EI de manière agressive jusqu'à ce qu'il se retire de la Syrie et de l'Irak.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry se rendra en Belgique vendredi pour y exprimer ses condoléances.

La Pologne refuse désormais d'accueillir des migrants sur son sol dans le cadre du programme de répartition de l'UE, a annoncé mercredi la Première ministre Beata Szydlo, en réaction aux attentats de Bruxelles.

"Après ce qui s'est passé hier à Bruxelles, il n'est pas possible en ce moment de dire que nous sommes d'accord pour accepter un groupe quelconque de migrants", a-t-elle déclaré à une télévision privée. "Parmi ces migrants, il y a également des terroristes", a affirmé Beata Szydlo.

Jusqu'à présent, son gouvernement conservateur était d'accord pour accueillir environ 7000 réfugiés.

Les médias belges, citant l'agence de presse Belga, indique qu'une nouvelle victime aurait été retrouvée sous des décombres à l'aéroport de Zaventem.

Parmi les blessés de l'aéroport, figurent quatre employés de Brussels Airlines, indique par ailleurs La Libre Belgique sur son site. Ils se trouvent encore à l'hôpital mais leurs jours ne sont pas en danger, a précisé au quotidien la compagnie aérienne mercredi.

Une réunion extraordinaire des ministres de l'Intérieur et de la Justice des pays de l'UE est convoquée jeudi à Bruxelles, pour apporter une réponse européenne après les attentats qui ont frappé Bruxelles mardi.

La présidence néerlandaise de l'UE a annoncé mercredi cette réunion non prévue, qui "aura lieu le 24 mars à 16 heures" à Bruxelles, sur son compte Twitter. Des représentants de institutions de l'UE participeront également à cette réunion.

Jean-Claude Juncker et Manuel Valls ont plaidé mercredi à Bruxelles pour accentuer les mesures sécuritaires en Europe, lors d'un point presse.

Ils ont pressé les députés d'accepter le PNR, le fichier des voyageurs aériens en Europe.

Le président de la Commission européenne et le Premier ministre français ont demandé le déploiement rapide de gardes-frontière européens et la mise en oeuvre des contrôles systématiques aux frontières de l'espace Schengen et de la directive sur les armes, qui doit encore être adoptée.

Jean-Claude Juncker a par ailleurs souhaité une meilleure collaboration entre les services secrets des Etats européens. "Cela ne se fait pas, pour des raisons qui m'échappent, alors que c'est l'évidence."

Auparavant, Manuel Valls avait tenu un point presse en compagnie du Premier ministre belge Charles Michel, au cours duquel il avait notamment appelé à "tourner la page de l'angélisme " en matière de terrorisme.

Les habitants de Molenbeek, un quartier déjà stigmatisé au lendemain des attentats de Paris, sont excédés d'être interrogés par une foule de journalistes.

Le tweet d'une correspondante de la RTS sur place:

Les attentats de Bruxelles soulèvent des interrogations sur la Belgique et ses "enclaves" comme Molenbeek ou Schaerbeek. Ces communes à forte population musulmane voient un islam rigoriste s'enraciner de plus en plus.

Le pape François a réagi mercredi suite aux attentats de Bruxelles en réitérant son appel à la mobilisation contre le terrorisme.

Le procureur belge Frédéric Van Leeuw a donné une conférence de presse en début d'après-midi dans laquelle il a confirmé l'implication des deux frères et a livré certains détails sur les attaques:

Le roi et la reine de Belgique sont arrivés à l'aéroport de Bruxelles, où ils sont venus se recueillir et rencontrer les forces de l'ordre et de soutien psychologique qui font face au drame.

Dix Français ont été blessés, dont quatre grièvement, a annoncé mercredi le Premier ministre Manuel Valls à Bruxelles lors d'une conférence de presse avec son homologue belge Charles Michel. Le dernier bilan faisait état de huit Français blessés, dont trois grièvement.

"Toutes (les victimes françaises) ont été prises en charge par les services de santé belges que nous remercions pour leur réactivité et leur efficacité", a souligné le Quai d'Orsay. Quelque 1350 appels ont été reçus à la cellule de crise mise en en place côté français.

Pour l'heure, les attentats ont fait au total 31 morts et 270 blessés, selon le dernier bilan officiel communiqué mercredi à la mi-journée par le parquet fédéral belge. L'identité des victimes reste difficile à établir car elles proviennent de plus de 40 pays.

L'identité de quatre victimes est connue. Il s'agit d'une Péruvienne, une Marocaine, un étudiant belge ainsi qu'une Italienne. Côté blessés, outre les 10 Français et les 10 Américains, il y aurait aussi au moins 21 Portugais, 9 Espagnols, 4 Roumains, 2 Hongrois, 4 Britanniques, selon les décomptes provisoires de chacun des Etats.

Le frère kamikaze qui s'est fait exploser à l'aéroport de Bruxelles a laissé un testament où il affirmait "être dans la précipitation", "ne plus savoir quoi faire", a déclaré le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw.

Ce "testament" a été retrouvé sur un ordinateur, abandonné dans une poubelle de la rue de la commune bruxelloise de Schaerbeek où la police a mené une série de perquisitions mardi.

La police y a aussi trouvé "15 kilos d'explosif de type TATP, 150 litres d'acétone, 30 litres d'eau oxygénée, des détonateurs, une valise remplie de clous et de vis ainsi que du matériel destiné à confectionner des engins explosifs", a précisé le procureur.

L'appartement a été perquisitionné grâce au témoignage d'un chauffeur de taxi qui avait reconnu les trois suspects sur une photo diffusée par les autorité.

"Si c'est le même réseau qui a commis les attentats de Paris, c'est dans un sens rassurant pour les enquêteurs. Ils n'ont pas à faire à un deuxième réseau, comme ce qui était craint initialement", a expliqué la correspondante de la RTS à Bruxelles Isabelle Ory, qui revient sur les confusions autour de l'enquête.

L'un des des frères kamikazes aurait loué sous un faux nom une planque à Charleroi d'où sont partis une partie des commandos du 13 novembre à Paris, et un appartement de la commune bruxellloise de Forest, où une perquisition de routine le 15 mars avait permis de retrouver la trace de Salah Abdeslam.

>> Le point avec Isabelle Ory à Bruxelles dans le 12h45 :

Deux frères connus des services de police sont à l'origine des attentats de Bruxelles, a confirmé mercredi le parquet fédéral belge lors d'une conférence de presse.

L'un a servi de bombe humaine à l'aéorport Zaventem, l'autre dans le métro bruxellois. L'un des frères avait notamment loué l'une des caches qui avait servi à la préparation des attentats de Paris en novembre dernier.

Un suspect toujours en fuite

"Les deux terroristes décédés avaient de lourds antécédents judiciaires non liés au terrorisme", a rappelé le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw.

Un suspect "pas encore identifié", repéré sur les images de vidéosurveillance de l'aéroport, "vêtu d'une veste claire et d'un chapeau", est encore "en fuite", a ajouté le parquet. "Son sac contenait la charge explosive la plus importante", a a précisé le procureur.

L’Université Saint-Louis Bruxelles a annoncé mercredi matin le décès d'un de ses étudiants en droit. Il avait été grièvement blessé lors de l'explosion dans le métro et a succombé à ses blessures.

Le bilan des attaques qui ont frappé l'aéroport et le métro est désormais de 31 morts et 270 blessés, selon le dernier bilan officiel.

Vingt-quatre heures après les attaques qui ont causé la mort de 30 personnes et fait 200 blessés, plusieurs stations de métro ont rouvert ce mercredi matin sous la surveillance de soldats. Les rames étaient cependant beaucoup moins fréquentées que d'habitude comme l'explique Alexandre Habay sur La Première:

NurPhoto/AFP - Ye Pingfan

La Commission européenne s'est également remise au travail dans ses bureaux mercredi, malgré le choc.

>> Le reportage de notre envoyé spécial Alain Franco :

EPA/Keystone - Marcel Van Hoorn

Les attentats de Bruxelles soulèvent des interrogations sur la Belgique et ses "enclaves" comme Molenbeek ou Schaerbeek. Ces communes à forte population musulmane voient un islam rigoriste s'enraciner de plus en plus et des réseaux semblent manifestement se créer pour cacher des terroristes.

La problématique est européenne, mais on a l'impression que la Belgique et la France la découvrent aujourd'hui

"On voit un tissu, une filière, qui est beaucoup plus large que Molenbeek, il faut éviter de stigmatiser toute une population", estime Corinne Torrekens, politologue et spécialiste de l'Islam à l'Université libre de Bruxelles. "La problématique est européenne, mais on a l'impression qu'aujourd'hui la Belgique et la France la découvrent", ajoute-t-elle.

>> Son interview de dans le 12h30 :

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Les autorités belges peinaient mercredi à établir l'identité et le bilan définitif des victimes, originaires d'au moins 40 pays différents.

"Nous n'avons pas de bilan définitif, cela reste une estimation: une trentaine de morts et 250 blessés", a déclaré un porte-parole du centre de crise mis en place après les attentats.

Seulement deux morts identifiés

Pour l'instant, parmi les personnes décédées, seules deux personnes, une Marocaine et une Péruvienne, ont été formellement identifiées.

Côté blessés, figurent aussi plusieurs citoyens américains dont trois missionnaires mormons et un employé de l'armée de l'Air. Huit Français ont également été blessés, dont trois grièvement, selon un bilan provisoire du ministère des Affaires étrangères.

Aucun vol ne partira ou n'atterrira à Bruxelles jeudi, a annoncé l'aéroport de Zaventem sur Twitter.

Un suspect lié aux attentats de Bruxelles aurait été arrêté à Anderlecht, selon les médias belges. Le Parquet fédéral annonce une conférence de presse sur l'enquête à 13 heures.

Il ne s'agit toutefois pas du troisième homme des attaques à l'aéroport, Najim Laachraoui, l'artificier présumé des attentats de Paris, comme annoncé plus tôt. Le procureur belge a démenti l'arrestation.

"M. Laachraoui n'a pas été arrêté", a indiqué le porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Der Sypt, quelques minutes avant le début d'une conférence de presse.

Najim Laachraoui resterait donc recherché.

Les Belges ont observé une minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Bruxelles mercredi à midi, dans plusieurs lieux de la capitale.

Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées Place de la Bourse en centre-ville et ont rompu le silence aux cris de "Vive la Belgique", suivis par des applaudissements.

 Le couple royal belge, le Premier ministre Charles Michel accompagné de son homologue français Manuel Valls et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ont observé ce recueillement au siège de la Commission au coeur du quartier.

Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique se sont rendus mercredi matin au chevet des victimes des attentats à l'hôpital Erasme, dans la commune bruxelloise d'Anderlecht.

Le couple se rendra ensuite à proximité du rond-point Schuman pour participer à la minute de silence prévue à midi.

Seulement un des deux frères kamikazes dont l'identification a été confirmée ce matin, I.E.B, aurait servi de "bombe humaine" contre l'aéroport de Zaventem mardi, selon les informations de la RTBF. Ce serait lui que l'on voit apparaître au milieu de la photo diffusée hier par les autorités judiciaires belges.

Son frère, K.E.B, aurait perpétré le carnage dans le métro à hauteur de la station Maelbeek. Il aurait également loué la planque à Charleroi où auraient été préparés les attentats de Paris.

Les deux frères étaient déjà connus des services de police pour grand banditisme, mais pas pour des faits de terrorisme.

Le journal belge La Dernière Heure annonce l'arrestation à Anderlecht du troisième suspect des attaques à l'aéroport de Bruxelles. L'information, non confirmée de source officielle, laisse entendre qu'il s'agirait de Najim Laachraoui, artificier présumé des attentats de Paris.

Le quotidien s'est ensuite rétracté. La seule information confirmée est qu'un homme a été interpellé à Anderlecht.

L'Union européenne doit arrêter ses "jeux géopolitiques" et s'unir avec la Russie "pour ne pas permettre aux terroristes de prendre le contrôle de notre continent commun", a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au lendemain des attentats de Bruxelles.

Le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Alexeï Pouchkov, avait de son côté déclaré mardi que pendant que le secrétaire général de l'OTAN Jen Soltenberg combattait "une menace russe imaginaire (...), des gens se (faisaient) exploser sous son nez à Bruxelles".

Les places et les transports bruxellois restent peu fréquentés au lendemain des attentats. Le traditionnel marché de Saint-Gilles a, par exemple, été annulé.

Des soldats patrouillent devant l'une des trois gares principales de la capitale belge au lendemain des attentats qui ont fait au moins 30 morts et plus de 200 blessés.

Une minute de silence sera organisée mercredi à midi à Bruxelles en hommage aux victimes des attentats qui ont ensanglanté la capitale belge, a indiqué le chef du gouvernement bruxellois, Rudi Vervoort.

Le Roi et la Reine des Belges, Philippe et Mathilde, ainsi que le Premier ministre Charles Michel, assisteront à cet hommage "aux alentours du Rond-Point Schuman", au coeur des institutions européennes, a précisé le Palais royal.

Les transports reprennent petit à petit à Bruxelles, un jour après les attentats, à l'exception de l'aéroport. Les gares et les stations de métro sont sous haute surveillance et des fouilles sont pratiquées sur les voyageurs.

Le métro reprend partiellement son service les lignes qui n'ont pas été touchées par les attaques, entre 7h et 19h. Les accès au réseau seront contrôlés, a constaté notre journaliste sur place.

La circulation routière a repris dans le quartier européen, une zone bouclée mardi par les forces de l'ordre. Quelques cafés sont ouverts pour recevoir les fonctionnaires qui affluent normalement par milliers chaque matin.

L'aéroport, également touché par les attaques, restera fermé. En revanche, les écoles et les administrations seront ouvertes mardi, malgré le début de trois jours de deuil national.

>> Le point sur place avec notre correspondant Alexandre Habay :

Belga/AFP - Laurie Dieffembacq

Deux frères connus des services de police pour grand banditisme ont été identifiés comme les kamikazes de l'aéroport de Bruxelles, selon la RTBF.

L'un des deux avait loué sous une fausse identité l'habitation à Forest où avait éclaté une fusillade avec la police le 15 mars dernier, ajoute la chaîne publique.

Lien avec Abdeslam

Ces tirs, survenus lors d'une perquisition de routine, avaient abouti à la capture de Salah Abdeslam, trois jours plus tard à Molenbeek, autre commune de l'agglomération bruxelloise.

Salah Abdeslam était le principal suspect toujours en fuite des attentats de Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts.

Le président de la Chambre des représentants Paul Ryan a demandé mardi aux élus d'"observer un moment de silence en hommage aux victimes des attentats terroristes à Bruxelles".

Les liaisons aériennes ne devraient pas reprendre avant jeudi matin à l'aéroport de Zaventem à Bruxellles. Des dizaines de vols entre la Belgique et la Suisse sont supprimées mercredi.

A Genève-Cointrin, toutes les liaisons vers ou de Bruxelles sont annulées, soit dix vols aller-retour, indique l'aéroport sur son site Internet.

A Zurich, cinq vols sont supprimés, a indiqué un porte-parole de l'aéroport. Les premiers vols de jeudi matin vont probablement être encore annulés. Quelque 1500 passagers sont affectés par cette mesure.

A Bâle-Mulhouse, tous les vols de Swiss et d'EasyJet sont également supprimés. Le trafic ferroviaire pour la capitale belge devrait en revanche se normaliser dans la journée.

La police belge est toujours engagée dans une chasse à l'homme pour retrouver l'un des auteurs présumés des attentats.

Les autorités ont diffusé des images de vidéosurveillance montrant trois hommes poussant des chariots à bagages, suspects présumés des attaques. Deux se seraient faits exploser et un avis de recherche a été lancé pour le troisième.

>> Le point à Bruxelles avec Romain Clivaz dans le Journal du matin :

Anadolu Agency/AFP - Mustafa Yalcin