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"Le processus de paix en Syrie doit réussir, aussi pour les Européens"

L'émissaire de l'ONU sur la Syrie Staffan de Mistura, à gauche, et la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini à Genève. [EPA/MARTIAL TREZZINI]
Mettre fin au conflit syrien pourrait signifier la fin du Groupe état islamique / Le Journal du matin / 2 min. / le 24 mars 2016
Les Syriens doivent s'engager dans le processus politique pour leurs compatriotes, mais aussi "pour les Européens", a estimé mercredi à Genève la cheffe de la diplomatie de l'UE au lendemain des attentats de Bruxelles.

Federica Mogherini, venue à Genève à la demande de l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura, a affirmé la nécessité de "mettre fin à ce conflit" pour combattre l'Etat islamique (EI).

Elle a aussi estimé que la communauté internationale avait la responsabilité "d'accélérer et de consolider" les efforts pour aboutir à une solution politique en Syrie.

Le chef de la délégation de Damas, Bachar al-Jaafari, s'est réjoui de son entretien avec Mme Mogherini. Il signifie que "les attaques de Bruxelles ont ouvert les yeux des Européens sur la nécessité de changer de grille de lecture et de faire de la lutte contre le terrorisme une priorité", a-t-il assuré.

Le départ de Bachar al-Assad essentiel

Mais Federica Mogherini maintient que le processus politique devra aboutir au départ de Bachar al-Assad. "La position de l'UE n'a pas changé".

Auparavant, Staffan de Mistura avait remis un document à la délégation du gouvernement. "Nous allons retourner à Damas et préparer notre position" sur ce point, a affirmé Bachar al-Jaafari.

>> Lire aussi : "Bachar al-Assad ne quittera jamais le pouvoir syrien de lui-même"

ats/sbad

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Prudence russe

Prié de dire si Moscou comptait encourager Damas à discuter de transition politique en Syrie, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a éludé cette question. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry doit rencontrer jeudi à Moscou le président russe Vladimir Poutine et son ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov.

De son côté, le chef de la délégation du régime syrien a précisé qu'un dialogue sans intervention extérieure s'appliquait aussi "aux Russes et aux Américains".

Assaut sur Palmyre en préparation

Sur le terrain, les troupes loyalistes, appuyées par l'aviation russe, se trouvaient mercredi "à 800 mètres de Palmyre", aux mains de l'EI depuis près d'un an, selon une source de sécurité syrienne.

Selon elle et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des forces pro-régime ont pris le contrôle du "triangle de Palmyre", une région au sud-ouest de Palmyre qui relie la ville à la fois à Damas et à Homs, troisième ville du pays.

Ce faisant, elles ont coupé une des principales routes d'approvisionnement de l'EI vers Palmyre.