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Quelques bons réflexes à adopter en cas d'attaque terroriste

Pochette du livre "Ne pas subir. Petit manuel de résistance en cas de guerre terroriste" de Philippe Lobjois et Michel Olivier (éd. Fayard). [Fayard]
Petit manuel de résistance en cas de guerre terroriste / On en parle / 12 min. / le 24 mars 2016
L'émission On en parle de la RTS a reçu jeudi Philippe Lobjois, coauteur d'un guide pratique sur les réflexes à adopter lors d'un attentat, publié le lendemain des attentats de Bruxelles. Voici ses conseils.

"Nous sommes entrés dans une nouvelle époque où il faut vivre avec la menace terroriste." Pour le reporter de guerre Philippe Lobjois, les sociétés occidentales doivent réapprendre à anticiper ces menaces: "Ce sont des réflexes que ces peuples ont perdus, car cela fait 70 ans qu'ils n'ont plus connu de guerre", dit-il.

Avec son collègue Michel Olivier, Philippe Lobjois a publié "Ne pas subir: petit manuel de résistance en cas de guerre terroriste" au lendemain des attaques de Bruxelles: "On était un peu mal à l'aise (...) On n'aurait jamais pu imaginer qu'il y aurait des attentats un jour avant sa sortie."

Quitter la zone d'explosion le plus rapidement possible

Repérer la radicalisation ou utiliser un tire-bouchons pour neutraliser un terroriste, l'ouvrage apporte plusieurs conseils pratiques en cas d'attaque.

Dans le cas des explosions à l'aéroport de Bruxelles mardi, Philippe Lobjois explique qu'il aurait fallu quitter la zone de l'épicentre de la première déflagration, car il y en a souvent une deuxième qui survient peu après: "C'est une méthode qui a été utilisée par les terroristes irlandais et qui a été reprise par Al-Qaïda, le but étant d'atteindre les personnes qui viennent au secours des premières victimes", explique-t-il.

En termes de premiers secours, il faudrait privilégier les garrots: "Lorsqu'il y a plusieurs personnes qui perdent du sang autour de vous, il n'y a pas le temps de faire des compressions."

Repérer un colis suspect

Le livre explique également comment repérer les colis suspects: "La plupart du temps, les explosifs dégagent une odeur d'amande amère. Et il y a souvent des fils qui peuvent apparaître. Dans ce cas-là, il vaut mieux appeler les forces de l'ordre", rapporte Philippe Lobjois.

Quel wagon de métro?

Dans les transports, le guide préconise de voyager dans le wagon de tête ou celui de queue pour avoir accès aux sorties de métro. Dans les hôtels, il conseille de réserver des chambres entre le premier et le troisième étages pour pouvoir sortir par les fenêtres: "Passé le 4e ou 5e étage, les fenêtres sont scellées. Du coup, en cas d'incendie, impossible de les ouvrir pour laisser échapper la fumée", ajoute Philippe Lobjois.

Fusillade: se plaquer au sol et faire le mort

Fort de ses expériences lors de fusillades, le reporter de guerre insiste sur l'importance de se plaquer au sol et ne plus bouger: "En général, les balles sont tirées au niveau du torse. Il ne faut donc surtout pas essayer de courir."

Dans le cas du Bataclan à Paris le 13 novembre, où les terroristes ont tiré depuis les balcons de la salle de concert, Philippe Lobjois préconise de faire le mort comme l'ont fait certains survivants de l'attaque.

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hend

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