L'audience a débuté à huis clos vendredi à Istambul. Mais après la pause-déjeuner, le refus de plusieurs députés d'opposition de quitter la salle d'audience a provoqué un incident de séance et poussé le président à ajourner le procès au 1er avril.
Farouches critiques du régime islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan, Can Dündar, rédacteur en chef du quotidien Cumhuriyet, et Erdem Gül, son chef de bureau à Ankara, sont accusés d'espionnage, divulgation de secrets d'Etat, tentative de coup d'Etat et assistance à une organisation terroriste. Ils risquent la prison à vie.
"Le journalisme n'est pas un crime"
Les deux hommes sont arrivés au palais de justice sous les applaudissements d'environ 200 partisans, qui les ont escortés jusqu'au tribunal aux cris de "vous ne ferez pas taire la liberté de la presse".
"Je viens ici affirmer que le journalisme n'est pas un crime", a dit Erdem Gül. Les deux journalistes ont déjà passé plus de 90 jours en détention provisoire.
ats/kg/jvia