La mort d'al-Qadouli dans une opération américaine en Syrie, annoncée par la chaîne NBC, a été confirmée par le secrétaire à la Défense Ashton Carter et le chef d'état-major inter-armées, le général Joe Dunford, lors d'une conférence de presse vendredi au Pentagone.
Le décès est un "coup de frein" pour les opérations de l'EI, selon le Pentagone. Le département américain de la Justice avait offert jusqu'à 7 millions de dollars pour des informations conduisant à cet homme.
Cela fait de lui le plus haut responsable du groupe après le leader de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi, qui "vaut" lui 10 millions de dollars. La structure de commandement de l'EI demeure secrète et ne figurent sur la liste des Etats-Unis que quelques autres responsables.
Deux dirigeants tués en un mois
Cette annonce intervient alors que le groupe Etat islamique semble être en difficulté face aux assauts de l'armée syrienne, qui aurait repris la citadelle de Palmyre vendredi. Le chef djihadiste est le second haut responsable de l'EI à être éliminé en moins d'un mois.
Les Etats-Unis ont en effet annoncé la mort le 4 mars dernier d'"Omar le Tchétchène" lors d'un bombardement américain. Ce dernier, l'un des plus hauts responsables militaires de l'EI, a été tué dans un bombardement américain alors qu'il se se trouvait dans la zone de Chaddadé.
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agences/dk
Un vétéran du djihad
Selon des sources de sécurité irakiennes, Abdel Rahmane al-Qadouli est né à Mossoul. Il était en Afghanistan dans la fin des années 1990.
Selon les autorités américaines, il avait rejoint Al-Qaïda en 2004, était devenu un adjoint du redouté chef d'Al-Qaïda en Irak Abou Moussab al-Zarqaoui, tué en 2006 par une frappe américaine de drone.
Il avait ensuite été emprisonné et avait rejoint le groupe Etat islamique en Syrie après sa libération en 2012.